Le nombre d’électeurs d’origine kanak atteindrait 63% des inscrits pour le référendum, selon le chiffre avancé ce mardi par le FLNKS en conférence de presse. Autres points abordés, l’intensification de la campagne, ou la position de l’Etat en cas de victoire du «Oui».
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La liste électorale spéciale pour la consultation du 4 novembre a toute l’attention du FLNKS. Et selon les recoupements du front indépendantiste, 109 892 Kanak figurent parmi les 174 154 électeurs (lire par ailleurs en encadré).
Les explications d’Aloisio Sako, du bureau politique du FLNKS, au micro de Malia-Losa Falelavaki.
Le sujet télé de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel.
inscrits sur la liste électorale spéciale pour le référendum
80 120
d'entre eux relèvent du statut coutumier
94 034
autres sont de droit commun
152 453
de ces électeurs sont nés en Calédonie
21 701
ne sont pas natifs du Caillou
Source: haut-commissariat de la Nouvelle-Calédonie
L'addition des électeurs de droit commun
Voilà qui représente 63% du total. Aux 80 120 inscrits qui relèvent du statut coutumier, il faudrait en effet ajouter 29 772 personnes de droit commun.Les explications d’Aloisio Sako, du bureau politique du FLNKS, au micro de Malia-Losa Falelavaki.
«Pour cela qu'on s'est battus»
Pour le FLNKS, ces 63% suffisent à justifier le combat des indépendantistes sur le corps électoral. «C’est une bonne nouvelle, conclut Aloisio Sako. C’est bien pour cela qu’on s’est battus pour geler le corps électoral, parce qu’il y a eu cette politique de mettre en minorité les Kanak. Eh bien, en bloquant le corps électoral, on voit maintenant apparaître les Kanak en majorité et ça, c’est salutaire pour le pays.»Le sujet télé de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel.
Accent mis sur le Grand Nouméa
Le FLNKS rencontrait la presse suite à sa convention du week-end dernier à Dumbéa. «On est entrés dans la phase d’intensification de la campagne», signale son bureau politique. Une campagne référendaire qui va être axée sur l’agglomération nouméenne. «On va travailler dans le Grand Nouméa à travers les réunions de proximité, les petits concerts, des échanges…», développe Konyi Wassissi, autre membre du bureau politique. En ajoutant: «Dans le Grand Nouméa surtout, les jeunes viennent dans nos actions mais ils communiquent surtout par réseaux sociaux. Il faut développer cette partie de communication moderne.»«Saisi le Comité des sages»
FLNKS qui exprime aussi une inquiétude quant à des débordements au cours de cette campagne. «Nous avons saisi le Comité des sages, signale Aloisio Sako, et dans les jours à venir, nous allons entrer en contact avec le représentant de l’Etat, pour qu’il assure au mieux l’ordre public dans le pays, afin que cette campagne se passe dans le calme et dans la sérénité.» La mise au point intervient sur fonds de vives tensions à Ouégoa, où des habitants loyalistes se sont opposés à la tenue d’une réunion indépendantiste.«L'Etat doit communiquer sur ce qu'il fera»
Concernant l’Etat, le bureau politique souligne qu'il «doit communiquer avant l’échéance du 4 novembre sur ce qu’il fera en cas de "oui" ou en cas de "non". C’est de son devoir. Et plus vite il fera cette communication, mieux c’est pour la compréhension au niveau des citoyens du pays», résume Aloisio Sako.«Véhiculer» les électeurs
Le jour du scrutin, 3 259 inscrits sont attendus dans les bureaux de vote délocalisés. Ce qui veut dire, souligne le FLNKS, que beaucoup d'îliens voteront par procuration. Le déplacement des populations pour aller glisser le bulletin dans l’urne sera organisé, sur les îles comme sur la Grande terre, en particulier dans le Nord. Le point de Konyi Wassissi, co-directeur de l’équipe de campagne du FLNKS.Situations particulières
Une attention a également été portée à des électeurs qui se trouvent dans une situation particulière. Des personnes sans adresse précise seraient orientées vers «un bureau de vote spécial, le bureau de vote numéro 57, qui va se situer à la mairie de Nouméa». Et 180 prisonniers du Camp-Est voteraient par procuration au bureau numéro 2 de la capitale, selon Konyi Wassissi.Près de 105 000 au dernier recensement
Au recensement de 2014, 104 958 habitants de tous les âges se reconnaissaient, ou reconnaissaient leurs enfants, comme étant Kanak (source: Institut de la statistique et des études économiques).Les chiffres officiels
174 154inscrits sur la liste électorale spéciale pour le référendum
80 120
d'entre eux relèvent du statut coutumier
94 034
autres sont de droit commun
152 453
de ces électeurs sont nés en Calédonie
21 701
ne sont pas natifs du Caillou
Source: haut-commissariat de la Nouvelle-Calédonie