Un Gamocha pour porter chance
A peine sortis de l'avion en provenance de l'aéroport de Singapour, et après quelques pas sur le tarmac de Guwahati, les footballeurs calédoniens étaient guettés. Comme pour les Français et les Japonais avant eux, les autorités policières et institutionnelles de l'Etat d'Assam attendaient les "mondialistes" pour les recevoir dans les formes. L'ensemble de l'équipe et du staff technique a été conduit dans une petite salle privée et climatisée, pour une petite cérémonie coutumière.
Une écharpe traditionnelle a été déposée autour du cou de chacun d'eux. "Dans la région d'Assam, nous remettons aux visiteurs le Gamocha (ou Gamusa), qui est un produit traditionnel, une écharpe confectionnée à la main, explique un représentant du gouvernement de cet état du nord-est indien. C'est une marque d'amour et d'affection que nous adressons à nos hôtes. J'espère qu'ils le rapporteront en Nouvelle-Calédonie, ainsi que d'autres bons moments passés ici".
Escorte policière et découverte du pays
Une fois les marques d'attention terminées, le groupe a pu rejoindre son bus à l'extérieur du terminal. Dehors, la presse indienne patientait pour filmer les joueurs et prendre les photos de leur arrivée. Débute alors un trajet de 45 minutes à travers la ville de Guwahati, en empruntant l'artère principale, Guwahati Shillong Road. Devant le bus, des véhicules de police pour faciliter la circulation. Le long de la route, et de part et d'autre de celle-ci, un nombre infini d'étales, d'échoppes, et de magasins en tout genre. La poussière est partout. Les constructions, abandonnées ou en cours, très nombreuses. Cette découverte de Guwahati, ville de 810 000 habitants, permet de mesurer à la fois l'immensité de l'Inde, et sa précarité.
L'attaquant de la JS Baco, Théo Bosshard, observe tout, alors que le latéral de Qanono Sport, Bernard Iwa, monte le son de la musique dans le bus. Hyarison, résonne entre les sièges. "Qui aura le courage, de se faire un nom. Qui aura la force de se dire qu'il peut tout réussir. Qui aura le courage de partir". A l'avant du bus, Vita Longue et Titouan Richard de l'AS Mont-Dore s'interrogent à haute voix. "C'est normal de voir une vache sur la route ? Ils ne portent pas de casque de moto sur les routes ici ?". Bienvenue dans un autre monde.
Contraste à l'hôtel
L'arrivée à l'hôtel plonge la sélection U17 dans un autre univers. Face à eux, à la descente du bus, un bâtiment moderne sur plus de dix étages. Ils pénètrent tour à tour dans le hall d'entrée où une femme en sari (longue pièce d'étoffe) les marque d'un tika (un point de couleur) sur le front, pour leur porter bonheur. Puis la délégation monte au cinquième étage et gagne de confortables et spacieuses chambres. Le gardien du FC Dumbéa, Unë Kecine, n'en revient pas. "C'est incroyable de voir qu'il y a absolument tout. Comme à l'hôtel de Singapour. C'est le grand luxe". En contrebas de sa chambre, une immense piscine et un grand espace arboré.
Entraînement ... direct !
Les réjouissances ne dureront pas trop longtemps. Après l'installation, l'équipe est directement partie sur un terrain pour un premier entraînement indien sous 74% d'humidité et 31 degrés. Le mot d'ordre reste d'être "concentré". Dimanche, la Nouvelle-Calédonie affrontera l'équipe de France pour son premier match dans le Mondial des moins de 17 ans.