Tours d’ordinateur, portables, écrans, on trouve de tout, dans ce dock au fond de La Coulée au Mont-Dore. Le local de l’association Numérique pour tous. Germaine fait partie des adhérentes. Elle vit dans un squat du Mont-Dore et cette quinquagénaire n’a pas l’habitude de l’informatique. Mais elle saute le pas avec l’acquisition d’un ordinateur. "Je suis venue pour récupérer du matériel qui devient nécessaire aujourd'hui. J'en ai besoin pour m'initier. Ça me sort de mes habitudes, je vais devoir faire de nouvelles choses et ce n'est pas toujours facile d'apprendre."
De plus en plus de personnes âgées
Fondateur de l’association Numérique pour tous, Nicolas Kaya lutte à son niveau contre la fracture numérique. Il récupère des appareils chez les entreprises partenaires avant de les reconditionner et les vendre pour une somme modique. Il faut compter de 9 000 à 15 000 francs pour un ordinateur fixe. Et les demandes ne manquent pas. "Déclarations, télédéclarations, Cafat, services publics numériques, impôts... Depuis l'année dernière, ce sont les besoins qui motivent les actifs et les personnes d'un certain âge, pour le suivi des pensions. On a de plus en plus de personnes âgées."
Promouvoir les outils gratuits numériques
Une fracture numérique causée par le manque de formation ou de moyens. Deux leviers sur lesquels l’association veut agir. "Avec notre matériel numérique solidaire, on amène de l'équipement. Et avec les ateliers du numérique, on propose l'aspect accompagnement. On va même un peu plus loin grâce à un autre programme qui s'appelle 100 % Open source pour promouvoir les outils gratuits numériques."
Selon le dernier baromètre du numérique, en 2018, les trois quarts des Calédoniens disposaient d’une connexion internet et 70 %, d'un ordinateur à la maison.