Générations NC veut changer la date de la Fête de la citoyenneté

Le parti a fait son annonce ce dimanche matin, à l'Orphelinat.
Le parti de Nicolas Metzdorf déposera mercredi au Congrès un projet de loi de pays relatif à la construction de l'identité calédonienne. Il propose, entre autres, de célébrer la fête de la citoyenneté au 26 juin, jour de la poignée de mains entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. 
Le lieu n’a pas été choisi au hasard. C'est devant la statue d'un marin des forces navales françaises libres, dédiée à tous les Calédoniens ayant intégré la France Libre en 1940, que les membres de Générations NC ont annoncé, dimanche matin, le dépôt d'une loi de pays relative à la construction de l'identité calédonienne, mercredi prochain, sur le bureau du Congrès.
 

Une date plus fédératrice

Première proposition, qui n'est pas tout à fait nouvelle : changer la date de la fête de la citoyenneté, qui renvoie pour l’heure au 24 septembre 1853, jour de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par le France.  Pour les membres du parti, cette fête « n'est jamais devenue le jour de cohésion souhaité par les institutions ». Le mouvement non indépendantiste suggère à la place le 26 juin, date de l'historique poignée de main entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, symbole des accords de Matignon, marquant la fin des Evénements en Nouvelle-Calédonie.
 

« On a besoin de symboles qui nous rassemblent dans notre pays puisqu’on a des échéances importantes à venir, un deuxième référendum. Et on l’a encore constaté ce week-end, la date du 24 septembre divise, parce que c’est jour de fête pour les uns, jour de deuil pour les autres. Est-ce qu’avant tout, dans notre pays, on est indépendantiste ou non indépendantiste, ou Calédonien ? Générations a choisi sa réponse : on est avant tout des Calédoniens. » 

Nicolas Metzdorf, président de Générations NC
 

Un concours pour un nouveau drapeau

Le message porté par le parti est clair : il faut travailler sur des symboles qui rassemblent. Il se dit favorable notamment à une devise du pays affichée dans toutes les classes ou encore un hymne calédonien joué lors des cérémonies commémoratives militaires. Un troisième vœu sera déposé mercredi. Il concerne la tenue d'un grand concours à l'échelle du pays, pour la mise un œuvre d'un nouveau drapeau.

Epifania Gata est membre du bureau exécutif de Générations NC. Pendant les provinciales, alors qu’elle était numéro deux de la liste CNR d’Edouard Léoni, elle avait vivement critiqué la création de listes communautaires, faisant référence notamment à la communauté wallisienne-et-futunienne. Aujourd’hui, elle se reconnaît dans le discours de Générations NC. « Je suis d’origine wallisienne mais je me sens avant tout Calédonienne. C’est vrai que j’ai la chance d’être née dans ce pays. J’ai le droit de vote. Mais je pense à toutes les autres personnes qui décident d’y vivre et qui ne se sentent pas Calédoniens, du moins qui n’arrivent pas à s’identifier institutionnellement au cadre du pays. »
Une idée qui ne date pas d'hier
Remplacer le 24 septembre par le 26 juin ? L'idée a déjà été évoquée avant cela, notamment dans le « Bilan politique de l'Accord de Nouméa », un texte signé  l'an dernier par le « groupe de dialogue sur le chemin de l'avenir ». En 2008, à l'occasion des 20 ans des Accords de Matignon, le 26 juin avait été déclaré chômé dans les services de l'Etat et du gouvernement. Mais l'initiative n'avait pas été reconduite.