Le GIEP, un outil d’insertion dans la vie professionnelle

Le groupement pour l’insertion et l’évolution professionnelle (GIEP) de Nouville a présenté ce mercredi aux sénateurs coutumiers la structure et ses différentes formations. Parmi elles, celles consacrées aux personnes en décrochage depuis des années.
« J’aime bien l’expression on a mis des graines, et elles vont germer plus tard. Et parfois, plus tard on retrouve nos stagiaires, un an ou deux après, et ils ont trouvé du travail » commente Frédéric Mercier, formateur en restauration.
 

Acquérir des compétences

C’est justement l’objectif du dispositif appelé « Spot » du GIEP : accueillir des personnes de 17 à 40 ans et plus, éloignées de l’emploi depuis longtemps et sans véritable formation.
Le cas par exemple de Danielle Euritein, 29 ans, elle avait tout lâché pour la vie en tribu. Elle suit aujourd’hui une formation dans la restauration.
« C’est grâce à ma grande soeur que je suis arrivée là aujourd’hui. Si je sors d’ici, je finirais avec un CCE, un certificat de compétences essentielles, comme quoi je suis apte à travailler comme commis de cuisine dans un restaurant ou autre » explique la stagiaire.
Danielle Euritein, stagiaire au GIEP
 

Mettre en avant les atouts des stagiaires  

Cinq ateliers prétextes sont proposés : l’éco-recyclage, l’aide à la personne, la restauration, la transformation et le forum maitrise des savoirs de base. Un dispositif  qui existe depuis 2012, mais peu connu encore du public. Au GIEP, on essaie de réinsérer les stagiaires en mettant en avant leurs atouts. 
« On reçoit des personnes qui ont des freins à l’insertion, mais qui ont aussi des atouts, sauf qu’ils n’en sont pas forcément conscients » explique Pascal Velasco, directeur adjoint du GIEP. « Donc c’est essayer de leur faire prendre conscience de leurs capacités et de les amener à travailler dans un cadre qui est celui de l’entreprise. Et on amène, à travers ces activités en situation, les personnes au plus près de l’employabilité ».   
 

Lutter contre la délinquance des jeunes

Selon le gouvernement, il y aurait 700 adolescents entre 14 et 16 ans qui décrochent de la vie scolaire chaque année. 2 700 entre 16 et 18 ans sortent du cadre scolaire sans une seule formation. Pour les coutumiers, ce dispositif SPOT est une solution face à la délinquance.
« Il faudrait prendre les jeunes à partir de treize ans. Cette tranche 13-17 ans qui n’est pas prise en compte ici, ce sont eux qui sont dans les rues parce qu’ils n’ont pas de formation, parce qu’ils n’ont pas de repères. Tout ça joue sur le fait de la délinquance, parce qu’ils sont laissés pour compte » explique Hyppolite Sinewami, le président du sénat coutumier.
Sur l’année, 120 personnes passent par le dispositif « SPOT ». Plus de la moitié sont en situation d’emploi un an après leur sortie.