"L’haltérophilie m’a toujours attirée, se rappelle Prescillia Piotrowsky. Déjà petite, je regardais ces petits bouts de femme aux Jeux olympiques. Et je me disais : et pourquoi je ne deviendrais pas haltérophile aussi ?" Et ce jour est arrivé. Prescillia Piotrowsky, 31 ans, 1m58 pour 55 kg est passée en quelques mouvements du Crossfit à l’haltérophilie.
Sa petite taille et son explosivité ont fait d’elle une haltérophile exceptionnelle. "Les plus grosses charges que j’ai réussies, pour l’instant en compétition sur les deux mouvements, c’est 65 kg à l’arraché et 78 kg à l’épaulé-jeté."
Malgré tout, ses premières amours ne sont jamais loin. "J’ai toujours alterné deux disciplines, explique Prescillia Piotrowsky. Un coup haltérophilie, l’autre cross-fit pour m’entraîner. Mais cette année, avec ma qualification pour les Minijeux, je dois faire un choix pour avoir plus de technicité en haltérophilie."
Contrôle de soi et tape dans le dos
Le charme discret de l’haltérophilie, c’est le dépassement de soi, la passion pour l’effort et le contrôle des mouvements pour soulever en toute sécurité des charges au-dessus de sa tête. "Bien évidemment, il ne faut pas avoir peur d’aller sous la barre. Quel que soit le mouvement. Pour pallier ma peur, je prends ça comme un jeu. Je me dis que ce n’est pas la barre qui doit me contrôler, mais l’inverse."
Mais l’haltérophile a un autre secret pour se donner un supplément de motivation."Je pousse des cris, sourit-elle. J’ai besoin d’évacuer. Et je demande à mon conjoint de me taper dans le dos avant d’y aller (rires)."
Prescillia Piotrowsky s’attend à une saison délicate mais rêve d’un podium aux Minijeux du Pacifique en juin prochain.