A J-3 des élections au Congrès ce vendredi, Calédonie ensemble a perdu un élu sur les sept que le groupe possédait. Nina Julié et Nicolas Metzdorf siègeront désormais sans étiquette. Ils expliquent leur décision dans une lettre adressée aux militants, sympathisants et élus.
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[MISE A JOUR AVEC ENTRETIENS]
Dans une lettre aux militants diffusée mardi, Nina Julié et Nicolas Metzdorf expliquent ne plus faire partie du mouvement de Philippe Gomès. Raison qu'invoquent les deux élus ? Avoir refusé de mettre en minorité des candidats de l’Avenir en confiance lors de l’élection du bureau de la province Sud, vendredi 17 mai, grâce à une alliance conclue entre Calédonie ensemble, le FLNKS et l’Eveil océanien.
«Lettre aux militants, sympathisants, et élus de Calédonie Ensemble
Chers amis,
C’est le cœur lourd que nous nous adressons à vous.
Ce vendredi 17 mai 2019, alors qu’aucune réunion de la direction collégiale n’avait été organisée sur le sujet, et quelques minutes avant la séance de l’assemblée de la province Sud consacrée à l’élection de son exécutif, il nous a été proposé par la direction de Calédonie Ensemble de mettre en minorité les candidats de l’Avenir En Confiance et ce grâce à une alliance conclue avec le groupe FLNKS de Roch Wamytan et celui de l’Eveil Océanien de Milakulo Tukumuli.
Nous nous sommes opposés avec force à cette manœuvre politicienne pour deux raisons qui nous apparaissent chacune fondamentales :
• Tout d’abord, cette décision ne respectait pas les résultats des dernières élections où, en province Sud, 40% des électeurs ont choisi de voter pour la liste de l’Avenir En Confiance.
• Ensuite, cette décision était contraire aux engagements que nous avions publiquement pris durant toute la campagne. A aucun moment en effet, nous n’avons évoqué l’éventualité d’une alliance avec l’Union Calédonienne de Roch Wamytan, ni avec le FLNKS. Nous avons même insisté sur l’importance que les institutions du pays reflètent la volonté de la majorité des Calédoniens : celle de continuer à s’émanciper, dans la paix et dans la France.
Devant notre refus, et afin de ne pas mettre en lumière une quelconque scission au sein de notre mouvement, la direction de Calédonie Ensemble a décidé au dernier moment de ne pas présenter de candidat. Raison pour laquelle, l’ensemble de nos élus se sont abstenus durant l’élection du bureau de la province Sud.
Depuis lors, nous avons tenté d’expliquer ce choix en interne aux dirigeants de Calédonie Ensemble. Mais malgré les deux arguments énoncés plus haut, notre acte a été considéré comme « une trahison » et nous avons été depuis, de fait, écartés de toutes les discussions, la direction de Calédonie Ensemble considérant que « nous ne faisons tout simplement plus partie de Calédonie Ensemble ».
Avec tristesse, nous prenons acte de cette décision qui nous est imposée.
Parce que nous avons toujours fait nôtre le principe selon lequel en politique « on dit ce qu’on fait et on fait ce qu’on dit », nous avons, à cet instant, une pensée pour les 16 000 Calédoniens qui nous ont fait confiance et qui ont cru au projet que nous avons défendu du mieux que nous le pouvions durant la campagne électorale.
Nous choisissons donc aujourd’hui de reprendre notre liberté afin de rester fidèles à nos valeurs, au choix des électeurs et au projet qui est le notre et que nous continuerons quoi qu’il arrive à porter. Ce projet d’une Nouvelle-Calédonie plus solidaire, plus juste, moins inégalitaire, respectueuse des différences et ouverte au dialogue guide chacun de nos actes.
Nous siègerons désormais en non-inscrits et nous ne demandons aucun poste à responsabilité.
Nous allons désormais aller au-devant de vous, élus, militants et sympathisants de Calédonie Ensemble mais aussi au-devant de nos électeurs et de toutes les forces vives de la Nouvelle-Calédonie afin d’expliquer notre projet. Nous gardons espoir que notre voix continuera à être entendue.»
Dès mardi soir, l'Eveil océanien relayait cette lettre sur sa page Facebook.
Lire également la réaction de Calédonie ensemble:
Dans une lettre aux militants diffusée mardi, Nina Julié et Nicolas Metzdorf expliquent ne plus faire partie du mouvement de Philippe Gomès. Raison qu'invoquent les deux élus ? Avoir refusé de mettre en minorité des candidats de l’Avenir en confiance lors de l’élection du bureau de la province Sud, vendredi 17 mai, grâce à une alliance conclue entre Calédonie ensemble, le FLNKS et l’Eveil océanien.
« Notre acte a été considéré comme "une trahison" et nous avons été depuis, de fait, écartés de toutes les discussions, la direction de Calédonie ensemble considérant que "nous ne faisons tout simplement plus partie de Calédonie ensemble"»,
expliquent les deux jeunes élus dans cette lettre.
Nina Julié le 22 mai, au journal radio de midi.
Nicolas Metzdorf le 22 mai, au journal télé de 19h30.
Non-inscrits
Nicolas Metzdorf et Nina Julié, présents dans les institutions depuis 2014, siègeront en non-inscrits au sein de la province Sud, et du Congrès concernant le premier. Ils avaient été élus ce 12 mai sous étiquette Calédonie ensemble, en figurant sa liste Sud à la troisième et la huitième places.«Lettre aux militants, sympathisants, et élus de Calédonie Ensemble
Chers amis,
C’est le cœur lourd que nous nous adressons à vous.
Ce vendredi 17 mai 2019, alors qu’aucune réunion de la direction collégiale n’avait été organisée sur le sujet, et quelques minutes avant la séance de l’assemblée de la province Sud consacrée à l’élection de son exécutif, il nous a été proposé par la direction de Calédonie Ensemble de mettre en minorité les candidats de l’Avenir En Confiance et ce grâce à une alliance conclue avec le groupe FLNKS de Roch Wamytan et celui de l’Eveil Océanien de Milakulo Tukumuli.
Nous nous sommes opposés avec force à cette manœuvre politicienne pour deux raisons qui nous apparaissent chacune fondamentales :
• Tout d’abord, cette décision ne respectait pas les résultats des dernières élections où, en province Sud, 40% des électeurs ont choisi de voter pour la liste de l’Avenir En Confiance.
• Ensuite, cette décision était contraire aux engagements que nous avions publiquement pris durant toute la campagne. A aucun moment en effet, nous n’avons évoqué l’éventualité d’une alliance avec l’Union Calédonienne de Roch Wamytan, ni avec le FLNKS. Nous avons même insisté sur l’importance que les institutions du pays reflètent la volonté de la majorité des Calédoniens : celle de continuer à s’émanciper, dans la paix et dans la France.
Devant notre refus, et afin de ne pas mettre en lumière une quelconque scission au sein de notre mouvement, la direction de Calédonie Ensemble a décidé au dernier moment de ne pas présenter de candidat. Raison pour laquelle, l’ensemble de nos élus se sont abstenus durant l’élection du bureau de la province Sud.
Depuis lors, nous avons tenté d’expliquer ce choix en interne aux dirigeants de Calédonie Ensemble. Mais malgré les deux arguments énoncés plus haut, notre acte a été considéré comme « une trahison » et nous avons été depuis, de fait, écartés de toutes les discussions, la direction de Calédonie Ensemble considérant que « nous ne faisons tout simplement plus partie de Calédonie Ensemble ».
Avec tristesse, nous prenons acte de cette décision qui nous est imposée.
Parce que nous avons toujours fait nôtre le principe selon lequel en politique « on dit ce qu’on fait et on fait ce qu’on dit », nous avons, à cet instant, une pensée pour les 16 000 Calédoniens qui nous ont fait confiance et qui ont cru au projet que nous avons défendu du mieux que nous le pouvions durant la campagne électorale.
Nous choisissons donc aujourd’hui de reprendre notre liberté afin de rester fidèles à nos valeurs, au choix des électeurs et au projet qui est le notre et que nous continuerons quoi qu’il arrive à porter. Ce projet d’une Nouvelle-Calédonie plus solidaire, plus juste, moins inégalitaire, respectueuse des différences et ouverte au dialogue guide chacun de nos actes.
Nous siègerons désormais en non-inscrits et nous ne demandons aucun poste à responsabilité.
Nous allons désormais aller au-devant de vous, élus, militants et sympathisants de Calédonie Ensemble mais aussi au-devant de nos électeurs et de toutes les forces vives de la Nouvelle-Calédonie afin d’expliquer notre projet. Nous gardons espoir que notre voix continuera à être entendue.»
Dès mardi soir, l'Eveil océanien relayait cette lettre sur sa page Facebook.
Lire également la réaction de Calédonie ensemble: