Le territoire brûle, en ce début d’année 2024. Le Mont-Dore, La Foa, Païta… les incendies se multiplient. Sur le Mont-Dore, le plan Orsec feu de forêt de niveau 2 est toujours en cours, ce mercredi 3 janvier. Un troisième hélicoptère bombardier d’eau doit d’ailleurs venir en renfort sur site.
Catastrophe écologique annoncée
Des incendies accentués par la sécheresse et les vents forts avec à l'origine, majoritairement des actes délibérés et criminels. Ce mardi 2 janvier 2024, le président du gouvernement Louis Mapou a souhaité s'adresser aux Calédoniens, afin d'en appeler à la responsabilité de chacun.
“Nous abordons cette nouvelle année avec les prémices d’une catastrophe écologique annoncée, au vu du nombre d’hectares de notre végétation brûlée”, déplore le président de l’exécutif. Selon Louis Mapou, plus de 1 500 hectares ont été détruits ces deux derniers jours. En 2023, 638 départs de feux ont été recensés, ils ont brûlé plus de 20 000 hectares en Nouvelle-Calédonie.
“Les cours d’eau ont atteint des niveaux très bas, sous l’influence de La Niña et l’impact de la chaleur qu’elle véhicule. Si nous ne réagissons pas, une grande partie de notre pays va partir en fumée, avec les conséquences que nous connaissons”, poursuit le président du gouvernement.
Actes criminels
Louis Mapou regrette également que bon nombre de ces incendies soient à l’origine d’actes délibérés, d’origine criminelle. “Au nom du gouvernement, je dénonce cette entreprise de destruction du pays injustifiable. J’appelle à la plus grande mobilisation de toutes les autorités civiles, coutumières, institutionnelles, pour endiguer ce phénomène”.
Le président du gouvernement annonce que l’exécutif pourrait prendre des initiatives complémentaires, “pour consolider les moyens de lutte contre les incendies”. Un possible appel à des renforts venus de l'Hexagone?
Louis Mapou conclut avec ce message, adressé aux Calédoniens, “on ne saurait louer le potentiel identitaire, culturel et environnemental de notre pays, et le laisser autant se réduire en cendres”.