Une route de la soie maritime a déjà été lancée. Ces dernières années, la Chine a multiplié des coopérations bilatérales avec les états insulaires.
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C'est aux Fidji, que l'Empire du milieu a commencé à tisser sa toile diplomatique dans le Pacifique. C'était en 1976, six ans après l'indépendance de l'archipel. En 1989, la Chine devient un partenaire du dialogue du forum des îles du Pacifique, la première organisation politique régionale, regroupant les dix-huit États et territoires de la région.
"Les choses s'accélèrent à partir de 2014 puisque la Chine signe avec les États insulaires du Pacifique, un partenariat stratégique et plus encore en 2015. Donc là, la Chine affiche clairement sa volonté d'intensifier sa présence dans le Pacifique, en rajoutant une route de la soie maritime du Pacifique Sud. Les intérêts de la Chine sont multiples et connus : il y a bien sûr la concurrence avec Taïwan, les échanges économiques et commerciaux, l'influence sur des petits États qui ont un siège dans les organisations internationales et en particulier, à l'ONU" explique Caroline Gravelat, maître de conférences associé en droit public, spécialiste en relations internationales région Pacifique.
Lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie l'année dernière, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de créer un axe indo-pacifique pour contrer l'expansion chinoise dans la région, une stratégie géopolitique et économique. Des propos tenus avant le référendum calédonien de novembre 2018.
"Dans cette région du globe, la Chine est en train de construire son hégémonie. Si nous ne nous organisons pas, ce sera quand même bientôt une hégémonie qui réduira nos libertés, nos opportunités et que nous subirons" a-t-il déclaré.
Quelques jours après le premier référendum calédonien, le président chinois prend la parole en Papouasie Nouvelle-Guinée, pendant le forum des régions économiques de l'APEC, un forum intergouvernemental pour l'Asie-Pacifique. Xi Jiping a exprimé sa volonté d'une économie plus ouverte en Océanie.
"La Chine n'est pas un danger, ni un ennemi. La Chine a une certaine forme d'hégémonie qui pourrait entraîner des déséquilibres. Notre rôle, c'est de travailler, de coopérer avec la Chine, d'échanger, de dialoguer mais en respectant des principes clairs : le respect de notre souveraineté et le respect de nos intérêts" déclare le général Franck Barrera, commande supérieur des FANC.
En novembre dernier, le renseignement australien a révélé que la Chine cherchait à prendre le contrôle des milieux politiques du pays avec une campagne d'espionnage et d'ingérence. L'Australie a interdit à la Chine de poser un câble sous-marin, reliant les Salomon à Sydney.
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et José Solia.
"Les choses s'accélèrent à partir de 2014 puisque la Chine signe avec les États insulaires du Pacifique, un partenariat stratégique et plus encore en 2015. Donc là, la Chine affiche clairement sa volonté d'intensifier sa présence dans le Pacifique, en rajoutant une route de la soie maritime du Pacifique Sud. Les intérêts de la Chine sont multiples et connus : il y a bien sûr la concurrence avec Taïwan, les échanges économiques et commerciaux, l'influence sur des petits États qui ont un siège dans les organisations internationales et en particulier, à l'ONU" explique Caroline Gravelat, maître de conférences associé en droit public, spécialiste en relations internationales région Pacifique.
S'organiser contre la puissance chinoise
Lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie l'année dernière, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de créer un axe indo-pacifique pour contrer l'expansion chinoise dans la région, une stratégie géopolitique et économique. Des propos tenus avant le référendum calédonien de novembre 2018.
"Dans cette région du globe, la Chine est en train de construire son hégémonie. Si nous ne nous organisons pas, ce sera quand même bientôt une hégémonie qui réduira nos libertés, nos opportunités et que nous subirons" a-t-il déclaré.
Quelques jours après le premier référendum calédonien, le président chinois prend la parole en Papouasie Nouvelle-Guinée, pendant le forum des régions économiques de l'APEC, un forum intergouvernemental pour l'Asie-Pacifique. Xi Jiping a exprimé sa volonté d'une économie plus ouverte en Océanie.
"La Chine n'est pas un danger, ni un ennemi. La Chine a une certaine forme d'hégémonie qui pourrait entraîner des déséquilibres. Notre rôle, c'est de travailler, de coopérer avec la Chine, d'échanger, de dialoguer mais en respectant des principes clairs : le respect de notre souveraineté et le respect de nos intérêts" déclare le général Franck Barrera, commande supérieur des FANC.
En novembre dernier, le renseignement australien a révélé que la Chine cherchait à prendre le contrôle des milieux politiques du pays avec une campagne d'espionnage et d'ingérence. L'Australie a interdit à la Chine de poser un câble sous-marin, reliant les Salomon à Sydney.
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et José Solia.