"J'ai donné mon maximum et c'est l'essentiel" Après sa défaite en escalade aux JO de Paris 2024, Bassa Mawem se retire des compétitions

Il faisait partie des cinq athlètes calédoniens engagés dans ces jeux. En escalade, Bassa Mawem termine son parcours olympique sur une défaite mais il assure ne rien regretter.

Pas de médaille pour Bassa Mawem, le français, calédonien de coeur, a échoué en quart de finale de vitesse, battu par l'indonésien Léonardo qui est devenu quelques minutes plus tard champion olympique. Malgré le soutien des milliers de français présents au Bourget, il n'a pu se qualifier. 

Sans regrets

S'il aurait aimé finir sur une bonne note, il ne regrette rien pour autant et admet être tombé sur plus fort que lui. "Ces gars ça fait des années que je suis en compétition avec eux, c’est la nouvelle génération. Ce sont des personnes qui mettent tout leur coeur dans cette discipline et qui ont envie de gagner et qui gagnent. C’est hyper inspirant pour moi, pour les jeunes que j’entraîne" a confié le sportif, directeur technique du mur d'escalade de Magenta.

À bientôt 40 ans, Bassa Mawem met un terme à sa carrière de haut niveau; il avait déjà annoncé que les Jeux Olympiques seraient sa dernière compétition. "J’aurais préféré battre mon record sur ce dernier run mais ça se joue à des centièmes, des dixièmes et il faut réussir à être parfait."

J’avoue que j’étais un peu claqué, j’ai tout donné pour les qualifications et ça a été dur de récupérer. J’ai donné mon maximum aujourd’hui et c’est l’essentiel, le meilleur de moi-même était quand même là.

Bassa Mawem, sportif de haut-niveau

A Tokyo en 2021, il avait été contraint de jeter l'éponge après avoir pourtant créé la sensation quelque temps plus tôt en vitesse où il avait établi le premier record olympique.

Soutien familial

Si Bassa Mawem n'a pas atteint le podium des JO de Paris 2024, Bassa Mawem a pu compter sur le soutien sans faille de son frère Mickael, champion du monde bloc dans la discipline. Ce dernier ne s'était pas qualifié pour ces jeux. "Moi j’ai fini officieusement à Shangaï mais il manquait un petit truc pour vraiment finir notre carrière. Un quart, un tiers de notre vie est passée pour l’escalade et elle s’arrête aujourd’hui mais la libération s’est arrêtée au moment où il a tapé le buzzeur."

Les frères s'entraînent depuis leur adolescence. "On a tenu le coup à toutes les défaites. 95% de défaites et très peu de réussite mais on a tenu jusqu’à avoir des réussites et on a obtenu ce graal deux, trois fois qui ont marqué l’histoire” conclut-il.