Justice : des demandes d'indemnisation après les nuisances causées par le chantier du Néobus

En 2019, lancement du réseau Tanéo et du Néobus.
Ce jeudi 25 mai, le tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie a examiné les recours de quatre entreprises, dans le cadre du chantier du Néobus. Elles demandent la condamnation du SMTU à leur verser de l’argent, en réparation des préjudices subis relatifs aux travaux d’aménagement du transport en commun en site propre.

Pour lancer une demande d’indemnisation en lien avec les nuisances du chantier du Néobus auprès de la chambre de commerce, les sociétés devaient prouver que la perte de leur chiffre d’affaires était d’au moins 15%. A la pharmacie de la Vallée-du-tir, on atteignait 11,5%. "On partait pour six mois de travaux, et finalement ça a été de août 2017 à janvier 2019, rappelle Anne Hervé, une des gérantes. Ça a été une épreuve autant psychologique qu'un impact financier. Du jour au lendemain, la rue était fermée. Il n'y avait plus de stationnement du tout dans la rue Unger. On a vraiment gardé que la clientèle de la Vallée-du-tir. Ceux qui étaient de passage, on les a perdus et après ils ne sont pas revenus"

La décision rendue d'ici un mois

Pour ces entreprises, le préjudice demeure aujourd’hui. En cause : les  changements de sens de circulation et la perte de places de stationnement qui ont modifié la physionomie du quartier. "Les gens quand ils savent qu'ils peuvent pas sortir facilement, ils ne rentrent pas dans cette rue", ajoute Josepho Ugataï, le gérant de Mousseline royale. 

Ce chef d’entreprise a été obligé de louer des places de stationnement à des particuliers dans l’immeuble qui abrite sa boulangerie. Même chose pour un troisième plaignant, un garage, qui a racheté le magasin voisin pour créer un parking essentiel à son activité.  

Dans ce dossier, la tentative de régler le contentieux à l’amiable avec le SMTU a échoué. La décision de justice sera connue sous un mois.