La justice transitionnelle peut-elle apaiser l'histoire de la Nouvelle-Calédonie ?

La Nouvelle-Calédonie se saisit de la justice transitionnelle les 11 et 12 mars 2024.
Rétablir les faits, obtenir la reconnaissance, dialoguer et se réconcilier, c'est l'objectif de la justice transitionnelle. La Nouvelle-Calédonie se saisit de cet outil pour aboutir à l'apaisement du territoire avec son histoire. Un séminaire est organisé au Sénat coutumier.

Laisser aux enfants un pays serein, c'est l'ambition du Sénat coutumier. Lors d'une conférence de presse, la tenue d'un séminaire de justice transitionnelle a été annoncée. Ces rencontres se dérouleront les 11 et 12 mars au sein du Sénat coutumier, à Nouméa.

Comment cela fonctionne, la justice transitionnelle ?

Il s'agit d'un concept anglo-saxon pour amorcer la réparation de l'histoire d'un territoire ou d'un pays marquée par des faits de violence. Il vise, à terme, à l'élaboration d'une paix durable.

Aujourd'hui, on panse encore les méfaits de la colonisation. Là c'est pour rentrer encore un peu plus en profondeur.

Victor Gogny, président du Sénat coutumier

Les territoires abîmés par des guerres, ou bien bouleversés par la colonisation peuvent s'en saisir. Autour de la table, les différentes parties concernées se réunissent pour ouvrir le dialogue.

La réconciliation avant la paix

Avant de trouver le chemin de la paix durable, pour Hippolyte Sinewami, président de la commission droit et justice au Sénat coutumier, le peuple kanak doit parvenir à régler la question du foncier et mettre fin aux conflits ou aux expulsions. 

Une restitution à venir...

La rencontre pour la Justice transitionnelle est organisée à huis clos en présence d'universitaires, de politiques, de coutumiers et de spécialistes des droits de l'Homme. Les propositions élaborées au cours de ces rencontres doivent être débattues lors de l'assemblée du peuple kanak les 26 et 27 avril 2024 au centre culturel Tjibaou.

Reportage Yvan Avril, Franck Vergès

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