L’Adie lance un plan d’urgence pour les très petites entreprises  

Avec son nouveau plan d’urgence, l’Adie veut aider les toutes petites entreprises à traverser la crise sanitaire et le nouveau confinement. Plusieurs mesures sont en oeuvre pour soutenir ces entrepreneurs qui n’ont pas accès aux crédits bancaires classiques.

Sylviane Ciani est sellier automobile itinérant. Malgré le confinement, elle peut continuer de travailler, mais son activité est au ralenti.
Par peur du Covid, son employée s’est mise en retrait, et en Brousse, certains accès sont limités par des barrages filtrants. 
Sa crainte : revivre le même confinement que l’an passé.
« L’année dernière, c’était totalement désastreux, je n’ai pas du tout travaillé. En plus de ça, nous avions eu le cyclone. J’ai été malade. C’était la totale » explique Sylviane Ciani. « Les mesures d’aide étaient minimum pour tout le monde, doc c’est vrai que quand on a un loyer, qu’on a des charges et tout ça, on ne peut pas se permettre de ne pas travailler ».   

Diagnostic, accompagnement, fonds d’urgence

L’Adie, l’association pour le droit à l’initiative économique, veut elle aussi tirer les leçons du premier confinement. L’association a réactivé son plan d’urgence pour les très petites entreprises dont la trésorerie risque de manquer pour traverser la crise.  
« Le premier dispositif, c’est de réaliser un diagnostic mensuel de nos quelques 3000 entrepreneurs pour faire un point sur leur situation et ne pas les laisser livrés à eux-mêmes dans cette période » explique Alexandre Rutecki, le directeur de l’Adie en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna. « Le deuxième dispositif, c’est de les accompagner au travers d’une plateforme qui a été mise en place dans ce cadre, notamment les accompagner sur l’accès aux dispositifs d’aide. Et puis enfin c’est de consolider les trésoreries qui sont ou qui seront mises à mal par cette période de confinement au travers d’un fonds d’urgence sous forme de prêts d’honneur sans taux d’intérêt. C’est un fonds d’urgence qui est ouvert absolument à tout le monde ». 

L’indispensable aide publique

Mais ces mesures tampons ne suffiront pas à pallier le manque à gagner.   
L’Adie compte sur l’Etat et les collectivités locales pour mettre en œuvre des aides complémentaires. 
Et notamment le fonds de solidarité aux entreprises, qui avait joué un vrai rôle d’amortisseur, lors du premier confinement.
Alexandre Rutecki, le directeur de l’Adie en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna revient sur l’urgence de la situation, au micro de Coralie Cochin. 

Adie itw Rutecki

La plateforme d’urgence de l’Adie est joignable au 05 05 55. 
L’association cherche également des bénévoles pour aider les entrepreneurs à surmonter la crise sanitaire. 
Un contact : nouvellecaledonie@adie.org