L'aéroport de La Tontouta prêt à retrouver un rythme normal

Avion d'Aircalin à l'aéroport de La Tontouta.
Après quasiment deux ans sans activités, les services aéroportuaires se remettent en ordre de marche pour préparer et accueillir les avions longs-courriers dans le respect des normes de sécurité et des normes sanitaires, désormais incontournables. Rencontre avec les employés de La Tontouta, qui vivent cette reprise comme un véritable soulagement.

Samedi, après 27 mois d'absence, le premier vol Qantas foulera à nouveau le tarmac de l'aéroport de La Tontoua. Equipes et équipements doivent être prêts pour accueillir ce vol, et ceux qui suivront. Une trentaine de vols sont programmés cette semaine et 68 fin août.

Après deux ans de vache maigre, les 140 salariés de Pacific Airport Engie - qui assiste (enregistrement, traitement des bagages, gestion du fret aérien, confection des plateaux repas...) toutes les compagnies aériennes opérant sur le plate-forme de La Tontouta - peuvent à nouveau respirer.

"On a fait comme beaucoup d’entreprises du domaine de l’aérien : un plan de départ volontaire où on a accompagné, au départ, une quarantaine de salariés pour passer la crise, explique Olivier Truilhé, directeur de Pacific Airport Engie. Et aujourd’hui on fait le chemin inverse en recrutant et en formant du personnel. C’est un enjeux important pour l’entreprise d’arriver à remettre, autour des avions et au service de nos clients, du personnel qualifié avec les valeurs et les bons repères de nos métiers.

Préparatifs du vol

À deux heures du départ d'un vol Aircalin en direction de Sydney, les équipes s'activent à terre comme à bord sous la supervisions d'Inga Vakalepu.

Inga Vakalepu, coordinatrice de vol.

depuis vingt ans, cette coordinatrice de vol s'assure que chaque étape se déroule dans le respect du temps imparti et des normes de sécurité exigées. Pendant que les uns chargent les chariots qui transportent les plateaux repas, les autres livrent coussins et couvertures. Car tout doit être prêt avant l'arrivée du personnel naviguant.

Alors pas de temps-mort pour Inga. Pour l'aider dans ses tâches, elle dispose dorénavant d'une tablette et d'un logiciel dédié. Elle y consigne toutes les données liées aux préparatifs du vol : du positionnement de l’appareil au fueling des réservoirs en passant par l’embarquement des bagages, supervisant ainsi le travail d'une vingtaine de personnes.

Une simplification des procédures imputables à la crise Covid. Aussi douloureuse fût-elle, cette période inédite pour le secteur aérien aura donc également permis de moderniser les outils et de renforcer les règles de sécurité.

Crise Covid

La pandémie mondiale aura également eu des répercussions sur le travail du service de maintenance, chargé d'entretenir machines et véhicules qui restent au sol. Si la situation revient à la normale, ils n'ont pas chômé ces deux dernières années : "Nous avons pris l’option d’entretenir tous les engins qui sont au sol. Les mettre en veille, c’est compliqué, il faut les vider de leurs huiles. Et les remettre en service c’est aussi très long. Donc on a préféré les garder en vie et les faire tourner", explique Jean-François Pichon, le responsable maintenance.

Le service maintenance s'occupe de l'entretien des engins et machines qui restent au sol.

C'était plus tranquille en revanche pour les agents d'enregistrement et d'embarquement, qui, après deux ans sans activité ou presque, renouent avec l'ensemble des procédures pour accueillir et accompagner au mieux les passagers dans le respect des nouvelles normes sanitaires. "On est un peu stressés, mais on a préparé des formations pour la reprise. On est content de reprendre le service et faire le métier qu’on aime", partage une agente d'enregistrement. 

Procédures particulières

Avec le retour, samedi, de la compagnie aérienne Qantas, certaines spécificités doivent être respectées. Pour cette raison, les hommes de Francky Jone, formateur des métiers de la piste, étaient en formation cette semaine afin de se remémorer quelles procédures sont exigées par Qantas. "Cela fait deux ans qu’elle n’est pas venue. Donc on a perdu des réflexes, c’est normal. Mon travail en tant que formateur, c’est de m’assurer que les agents n’hésitent pas sur le terrain, qu’ils savent ce qu’ils doivent faire et quand. On est entouré de dangers, donc il faut que cela se fasse en toute sécurité", explique Francky Jone.

Une date qui marquera d'ailleurs le 80e anniversaire de desserte de la compagnie australienne en Nouvelle-Calédonie.

Retrouvez ici les reportages vidéo de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry sur le sujet :

©nouvellecaledonie

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