Une dizaine de bénévoles forment une chaine humaine. Ils se passent des cartons de livres, de dictionnaires, d'encyclopédies, de papeterie mais aussi des vélos ou encore des bureaux et des chaises pour les élèves. Des bénévoles de l’association Pikinini s’emploient, ce samedi matin à Nouville, à charger un container avec du matériel destiné à des établissements scolaires. Au fond du container, Bernard Tranchant s'occupe d'optimiser l'espace du mieux qu'il peut.
"On a un volume donné. Il faut mettre un maximum de choses dedans. Ça demande des acrobaties et des muscles aussi. On a des gens du Mont-Dore qui sont parfaitement compétents et costauds", décrit-il.
À l'arrière du container, Klina ne rechigne pas à la tâche. Cette Vanuataise d'origine s'implique depuis une dizaine d'années dans ce type d'opérations. "Pour moi, c'est important parce qu'on rend un peu ce qu'on a reçu du pays. J'ai des neveux qui m'envoient des messages sur Facebook pour me remercier de tout ce qu'on fait et pour faire connaître d'autres besoins", indique Klina.
"Bourrer les containers au maximum"
Pour répondre aux besoins, l'association Pikinini bénéficie de l'aide des communes. Elle récupère du matériel dont les écoles n'ont plus besoin. L'objectif est de remplir au maximum le container. "On préfère les bourrer au maximum parce qu'actuellement le fret nous coûte de plus en plus cher. Un container nous coûtait 80 000 F de Nouméa à Port-Vila ou à Santo il y a deux ans. On est à plus de 300 000 F actuellement. Avec le coût du fret qui a augmenté, il faut que ce soit complètement rentabilisé", explique Catherine Cabane, la présidente de l'association.
Au total, le container devrait renfermer environ quatre tonnes de matériel. L'envoi de cette cargaison est prévu d'ici le début de la semaine prochaine.