Alors que la police de Papouasie-Nouvelle-Guinée s'efforce d'endiguer le trafic d'armes, la contrebande de drogue et la violence tribale, un accord a été signé avec l’Australie, ce jeudi. Il comprend un "large spectre (en matière) de sécurité", notamment le maintien de l'ordre et le soutien au système juridique du pays, a précisé James Marape, le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a salué cet accord qui favorisera la "stabilité régionale" dans le Pacifique. Au début de l'année, Canberra avait appelé le pays à signer au plus vite un pacte mais les dirigeants du territoire s'y étaient opposés, redoutant qu'il ne porte atteinte à leur "souveraineté". Riche en ressources naturelles, notamment en gaz, en or et minerais, et proche des principales routes maritimes, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est devenue un enjeu clé du bras de fer diplomatique entre Washington et Pékin.
"Notre principale politique étrangère reste d'être amis de tous."
“Notre principale politique étrangère reste d'être amis de tous et de n'être l'ennemi d'aucun", a déclaré James Marape, jeudi. Contrairement aux Îles Salomon, situées à l'est de la Nouvelle-Guinée, qui avaient signé un vaste pacte de sécurité avec Pékin, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a choisi de suivre une voie plus délicate et de traiter avec Canberra et Washington sans provoquer inutilement la Chine. La Chine qui mène sa propre offensive de charme en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en injectant de l'argent dans le commerce, l'immobilier et les projets d'infrastructure.
Un pacte avec les Etats-Unis
En mai, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a également signé un pacte de sécurité avec les Etats-Unis, accordant aux forces américaines un accès "sans entrave" aux ports, bases navales et aux aéroports. L'accord signé jeudi avec l'Australie prévoit quant à lui davantage de formations pour la police de l'île, des moyens pour les magistrats et des mesures pour lutter contre la violence sexiste. Il comprend également des volets sur le changement climatique, la cybersécurité et les secours en cas de catastrophe.