Les pays du Pacifique-Sud au "temps du coronavirus" dans un rapport de la Banque mondiale

Port Moresby capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée

Le virus COVID-19 qui a déclenché un choc économique en Chine a maintenant provoqué un choc mondial. Le dernier rapport de la Banque mondiale en pointe les conséquences et propose des options aux pays de la région du Pacifique-Sud. La Nouvelle-Calédonie n’est pas évoquée.
Iles Salomon, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, Tonga, Samoa, les économies en développement du Pacifique (PAE), aux prises avec la pandémie du coronavirus, sont désormais confrontées à la perspective d'un choc financier mondial et d'une récession, estime le dernier rapport, disponible en anglais, de la Banque mondiale (East Asia and Pacific.) L'institution financière fait partie du système de l'Organisation des Nations unies (ONU), son siège est à Washington.

Ce que dit la Banque mondiale
Une récession économique importante semble inévitable dans tous les pays et le risque d'instabilité financière est élevé, en particulier dans les pays où l'endettement privé est excessif. Plusieurs économies devraient se contracter en 2020, ce qui entraînera une augmentation du taux de pauvreté. Les ménages liés aux secteurs touchés souffriront davantage. Les prévisions de la Banque mondiale envisagent une baisse de la fréquentation touristique comprise en 3,10 % et 8 % en Océanie, en fonction de l’évolution de la pandémie. Le volume global des exportations baisserait dans une fourchette comprise entre 2,32 % à 4,98 %. La production industrielle devrait chuter de 3,10 % - notamment en Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’un des principaux producteurs de nickel de la région.

Faire face à la crise
Pour faire face à cette crise, les pays de la région doivent agir rapidement et de manière décisive pour contenir la propagation de l'infection, tout en augmentant la capacité à la fois de traiter les personnes et de dépister et de détecter les infections, poursuit l'étude de la Banque mondiale. Les mesures fiscales devraient fournir une protection sociale pour se protéger contre les chocs, en particulier pour les plus vulnérables économiquement. Les entreprises auront besoin d'injections de liquidités pour les aider à rester en activité et à maintenir des liens bénéfiques avec les chaînes de valeur mondiales. La réponse optimale de la politique économique évoluera avec le temps et dépendra de la nature et de l'évolution de la récession. Compte tenu de la nature sans précédent du choc économique pour chaque pays et du fait qu'il affecte également tous les autres pays de la région et au-delà, une réponse politique exceptionnelle est nécessaire, indique en conclusion la Banque mondiale.