L’Eveil océanien pour une « troisième voie »

L’Eveil Océanien s’exprime à son tour au lendemain du référendum. Il salue la forte mobilisation des électeurs. Il pointe également du doigt la campagne du Non qu’il juge « maladroite ». L’Eveil Océanien réaffirme à nouveau la nécessité de dialoguer. 
Pour l’Eveil Océanien, le front loyaliste doit « assumer l’échec de ce deuxième référendum »
Cinq jours après le scrutin, les membres du parti analysent la progression du Oui comme un échec pour les loyalistes. Ils sont revenus sur la campagne du Non qu’ils jugent maladroite et sur le meeting de clôture des Loyalistes au stade Numa Daly, qui selon eux a retranché « chacune et chacun des Calédoniens dans sa case ethnique ».
 

Une société calédonienne en mutation

« On développe un discours parfois hors-sol, parce qu’on n’a pas conscience que le monde évolue, que la France elle-même elle a changé, que notre société calédonienne est en profonde mutation, qu’il y a aussi des nouvelles générations qui sont très tournées vers l’environnement, vers l’autosuffisance, vers les idées de souveraineté… Un discours comme celui qui a été déclamé finalement véhicule une image de la France un peu rétrograde, un peu passéiste, pas ancrée dans son temps ni résolument tournée vers l’avenir » explique Vaimu'a Mualiava, secrétaire général de l’Eveil océanien. 
Vaimu'a Muliava
 

« Tout le monde dans la même pirogue »

L’Eveil Océanien se dit donc prêt à écrire la nouvelle page de la société calédonienne en pleine mutation. Il prône toujours cette troisième voie.
Le parti, qui se dit indépendant et pas indépendantiste, estime qu’on ne construit pas un pays uniquement sur l’économie.
«  La troisième voie, c’est où il n’y a plus d’indépendantistes ni de loyalistes. C’est tout le monde dans la même pirogue et puis on regarde ensemble dans la même direction » explique Milakulo Tukumuli, le président de l’Eveil océanien. « On a l’impression en fait qu’on est dans une pirogue et les gens qui sont dans cette pirogue rament dans deux sens différents. La troisième voie, ce n’est pas seulement où on dialogue, c’est celle où on travaille, on imagine et on construit le projet de société de la Calédonie, ensemble ». 
Milakulo Tukumuli

Les membres de l’Eveil Océanien restent très attentifs à l’arrivée du ministre des Outre-mer. Ils espèrent le rencontrer et se disent « curieux » des solutions qu’il pourrait proposer pour l’avenir du pays.
Explications Lizzie Carboni et Carawiane Carawiane 
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