Les îles Chesterfield sont situées à 534 km à l’ouest de la pointe nord de la Grande Terre de la Nouvelle-Calédonie, dans le Parc naturel de la mer de Corail.
Des îlots et des récifs coralliens qui intéressent particulièrement les chercheurs scientifiques de l’IRD, l'Institut de recherche pour le développement.
Une zone isolée qui, comme les récifs d’Entrecasteaux, fait l’objet d’études sur la variation de températures des eaux et l’impact du réchauffement climatique sur les microalgues qui vivent en symbiose avec les coraux. "On a collecté tous ces petits fragments de coraux, qu'on a mis dans de l'alcool et qui vont être analysés en laboratoire", détaille Fanny Houlbrèque, chercheuse scientifique de l'IRD. "Ce que l'on a observé, c'est qu'il y a certaines zones à l'intérieur des récifs, que ce soit d'Entrecasteaux ou les Chesterfield, où les coraux ont déjà subi plusieurs réchauffements. Ils ont déjà souffert de ces hausses de températures."
Étudier les effets à grande échelle
À la mission « Tic Tac » menée par l’IRD et financée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie depuis le début de cette année, s’ajoutent d’autres recherches, avec notamment le programme international « Track Changes », mené depuis 2021.
Les différents impacts sur les coraux sont étudiés à plus grande échelle. "On peut identifier des seuils critiques au-delà desquels un récif qui est perturbé n'arrive plus à récupérer. Et à l'inverse les environnements qui sont favorables au maintien de la couverture corallienne", explique Moshen Kayal, chercheur scientifique de l'IRD.
Au niveau mondial, si les températures continuent d'augmenter, 70 à 90% des récifs coralliens pourraient disparaître. La Nouvelle-Calédonie ne serait malheureusement pas épargnée.
Ces recherches scientifiques permettent de suivre l’évolution physiologique et écologique des coraux afin de les préserver.
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Luigi Wahmereungo-Palmieri :