L'inventaire du patrimoine kanak dispersé visible en ligne

Pendant des décennies, l’inventaire du patrimoine kanak dispersé (IPKD) s’est fait au gré des voyages de quelques passionnés, jusqu’à une convention signée entre le gouvernement et la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris en 2011. "L’idée, c’était d’avoir au moins la restitution de la connaissance et de la parole de ces pièces : de savoir où elles sont et comment etc, explique Marianne Tissandier, responsable des collections du Musée de Nouvelle-Calédonie. Cette inventaire, il a servi et il sert toujours à créer des liens avec tous ces musées. Il y a certains musées qui ont déjà offert de nous mettre en dépôt à très long terme, quasiment indéfini, certains objets."

Grâce aux photos, aux descriptions, aux informations recueillies sur les collecteurs de ces objets, 5000 fiches ont été créées. "On a commencé avec cinq musées, indique-t-elle. La semaine dernière, on a rajouté le Musée d’histoire naturelle de Lille. Cette semaine, on devrait pouvoir rajouter le Musée de Rochefort. Au fur et à mesure que les musées nous donnent l’autorisation, on peut rajouter en ligne les fiches des collections que l’on a dans notre base de données."

Une exposition du Quai Branly bientôt en Calédonie? 

Chaque musée doit, en effet, être contacté et donner son aval à la publication d’informations sur ses collections. "Ce qu’Emmanuel Kasaréhou et Roger Boulay avaient souhaité faire, c’est un inventaire raisonné, poursuit-elle. Ils n’ont pas tout inventorié de A à Z. Ils ont inventorié les objets les plus intéressants, ceux pour lesquels il y avait une provenance, ceux qui étaient en bon état, qui témoignent davantage des sociétés kanak et des spécificités de l’art kanak traditionnel."

Dans l’exposition « Carnets kanak, voyage en inventaire de Roger Boulay » qui se tient en ce moment à Paris, une borne interactive devrait permettre de consulter cette base de données. Une exposition du Quai Branly qui pourrait rejoindre le Caillou dans les prochains mois. C’est en discussion.

L'IPKD peut être consulté ici. 

Le reportage de Julie Straboni :