"L'Europe est engagée dans une compétition mondiale à la recherche de talents, de la même façon que nous sommes engagés dans une compétition pour les matières premières ou l'énergie", a reconnu Margaritis Schinas, vice-président de la Commission européenne, ce mercredi, devant la presse.
Dans cette "course mondiale aux talents", les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont "de très puissants concurrents qui ont ouvert des boulevards aux ressortissants de pays tiers", cite-t-il. L’Union européenne veut s’en inspirer pour rendre son marché du travail plus attractif et répondre aux pénuries de main-d'œuvre. Tout en poursuivant sa politique visant à décourager l'immigration clandestine.
Des mesures ont été présentées
Plusieurs mesures ont été présentées par la Commission en ce sens. Parmi elles, le "réservoir européen de talents" (EU talent pool), une plateforme destinée à mettre en relation employeurs européens et demandeurs d'emploi vivant en dehors de l'Union européenne. La Commission veut aussi faciliter la reconnaissance des diplômes, obstacle majeur pour les jeunes professionnels venus de pays non-membres, comme les architectes ou les médecins.
Entre le vieillissement de la population et la baisse de la natalité, "nous allons avoir besoin d'ici 2030 de 7 millions de travailleurs en plus, uniquement en raison de la démographie", a affirmé Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures. Soulignant les besoins dans le bâtiment et le secteur de la santé.
Mais mettre en place de nouvelles politiques nécessitera de convaincre les Etats-membres, compétents en matière de délivrance de visas de travail.