L’Usoenc se mobilise contre la vie chère

Relance économique, pouvoir d’achat des Calédoniens, vie chère, protection sociale ou encore fiscalité, l'Usoenc demande au gouvernement et au Congrès des réformes en profondeur pour améliorer le quotidien des Calédoniens. Il s'est notamment attaqué au plan de relance du gouvernement.
Depuis le début de l’année, la Nouvelle-Calédonie subit de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19. Les questions sur l'avenir institutionnel avec le référendum, viennent amplifier la situation économique du pays, qui bouleverse le quotidien des Calédoniens. Ce sont là, les conclusions de l'Usoenc à sa dernière Assemblée générale en octobre dernier. Ce mardi matin, le syndicat a annoncé s'être mis en ordre de marche, contre la vie chère.
 

Pendant trente années, nos responsables politiques ont parlé des enjeux institutionnels. Les questions économiques et sociales ont été laissées de côté. - Milo Poaniewa, secrétaire général de l'Usoenc.

 

Engager des réformes

"Il faut engager des réformes nécessaires pour sauver l’économie Calédonienne, c’est l’enjeu de notre mobilisation vendredi", assure Milo Poaniewa, le Secrétaire Général du syndicat. "Pendant trente années, nos responsables politiques ont parlé des enjeux institutionnels. Les questions économiques et sociales ont été laissées de côté", et pourtant assure-t-il, "nos élus se sont engagés au dernier Comité des signataires de s’attaquer à ces dossiers".
 

Le syndicat réagit sur le plan de relance du gouvernement

Le syndicat est revenu notamment sur les 22 mesures du plan de relance présenté par le gouvernement et les organisations patronales ce lundi. Il regrette que les syndicats de salariés n'aient été consultés qu'au dernier moment. "On aurait souhaité participer à son élaboration. Christopher Gygès nous a présenté ce plan jeudi dernier", indique Milo Poaniewa, le Secrétaire Général.
"C’est trop juste pour apporter des suggestions ou des amendements". Sur le fond du plan, l’Usoenc va même plus loin. "On nous dit qu’on va aider les entreprises et les exonérer de charges sociales", énumère le syndicaliste, "mais qu’allant, nous mettre en face. Quelle fiscalité sera mise en place pour compenser les difficultés du Ruamm?".
 

Augmenter le salaire minimum interprofessionnel garanti

L’Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie propose pour relancer le pouvoir d’achat des Calédoniens, d’augmenter le Salaire minimum interprofessionnel garanti. « On propose que le SMIG qui est actuellement à plus de 150 000 frs CFP, passe à 190 000 fers CFP », lance Milo Poaniewa, qui rajoute "nous demandons également la suppression du SMAG à partir du 1er trimestre 2021".
 

Des propositions pour l'Usine du sud

Le syndicat a également abordé le dossier de reprise de l’Usine du sud. "Nous avons reçu l’ICAN qui nous a expliqué leur démarche, mais l’Usoenc ne prend pas parti dans les transactions concernant l’industriel Vale NC et les repreneurs potentiels", insiste Milo Poaniewa. Celui- ajoute que des propositions ont par contre été faites, sur la question de l'actionnariat de l'Usine du sud, qu'elle fasse l'objet d'un débat au Congrès. Autres propositions, donner l'autorisation aux ingénieurs de Korea Zinc de mener des investigations nécessaires sur le site de Goro et enfin appeler Korea Zinc à faire une annonce sur ses intentions.