La 14ème édition de la Bluescope Race annulée

A deux mois de l’événement, les organisateurs jettent l’éponge. La crise requin et la situation financière du pays ont eu raison de la célèbre traversée entre le Phare Amédée et l’anse Vata.

Voilà plusieurs mois que la crise requin ne s’était pas invité dans l’actualité. Pour autant, le risque est toujours là, estiment les organisateurs. Ils ont donc opté pour la voix de la raison en annulant la 14ème édition de la course, prévue le 7 novembre entre le Phare Amédée et l’anse Vata. Sur la sécurité face au risque requin, "il n’y a pas suffisamment d’indicateurs favorables et trop d’incertitudes", a expliqué Stéphane Bouquillard, la présidente de l’Asptt Nouméa glisse, à NC La 1ère. 

Disparition d’un bénévole 

L'organisation craint aussi une participation "en berne", notamment sur les petits supports tels que kite-surf, wing foil, V1, qui représentent plus de la moitié des participants de cette traversée et qui peuvent, à tout moment, se renverser et mettre les navigateurs en danger, à l’intérieur du lagon.

En 2020, la Bluescope Race avait déjà été endeuillée par la disparition en mer de l’un de ses bénévoles, quelques mois plus tôt, lors d’une sortie en planche à voile. Son harnais avait été retrouvé peu après, avec des traces de morsures. Un hommage lui avait été rendu lors de la 13ème édition et un dispositif particulier avait été déployé pendant la course pour prévenir le risque requin. 

L’océan version 2.0

Mais les sujets d’inquiétude ne sont pas seulement sécuritaires. Les partenaires, qui financent l’événement, sont aussi échaudés par la situation économique et sanitaire du pays. 

Pas de Bluescope Race cette année, donc. Mais au nom de l’Asptt Nouméa glisse, Stéphane Bouquillard participera à un autre événement prévu le 7 novembre, au côté de Sea Shepherd et Requin.ocean.nc, l’association créée par la monitrice de plongée attaquée par un squale en décembre dernier, à Bourail. Il s’agit de l’Océan Hackaton, "une sorte de marathon de geeks pour travailler sur des défis liés à la mer", précise Stéphane Bouquilllard. Leur objectif : trouver un concept numérique afin d’en savoir plus (sur le risque requin) et retourner à l’eau avec un peu plus de sérénité".