C'est un véritable fléau en Nouvelle-Calédonie : l'alcool fait des ravages dans tous les segments de la société. 6 650 ivresses publiques et manifestes (IPM) ont été traitées par les forces de l'ordre en 2017 pour la seule ville de Nouméa. Une moyenne beaucoup plus élevée qu'en Métropole.
•
Un dimanche matin ordinaire au commissariat central de Nouméa. Dans l’odeur pestilentielle des cellules de dégrisement, une vingtaine de personnes trouvées en état d’ébriété attendent de retrouver leurs esprits.
« On a majoritairement des personnes qui consomment de façon très habituelle de l’alcool, mais ça peut être aussi des personnes qui, à l’occasion d’un repas, d’une fête, et qui ont exagéré leur consommation d’alcool qui peuvent terminer dans ces cellules de dégrisement » explique le capitaine Nicolas Martoredjo, de la police nationale.
« Dans la mesure où l’alcool est plus facilement accessible, c’est vrai qu’on a de plus en plus affaire à des personnes sous l’empire de l’alcool. Ce qui se traduit par des comportements violents ».
En Nouvelle-Calédonie, 80% des crimes et délits sont commis sous l’emprise de l’alcool.
Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut
Un triste record
Depuis le début de l’année, 5 400 arrestations pour ivresse publique et manifeste ont été enregistrées à Nouméa. Cela représente 122 arrestations par semaine. Un record national avec ses spécificités locales.« On a majoritairement des personnes qui consomment de façon très habituelle de l’alcool, mais ça peut être aussi des personnes qui, à l’occasion d’un repas, d’une fête, et qui ont exagéré leur consommation d’alcool qui peuvent terminer dans ces cellules de dégrisement » explique le capitaine Nicolas Martoredjo, de la police nationale.
Des comportements violents
Des cellules de dégrisement où peuvent être placées jusqu’à deux cents personnes. Et aussitôt les geôles saturées, plus aucune interpellation n’est possible. Arrêt forcé également en l’absence de médecin pour examiner les mis en cause, comme l’exige la procédure. Un contexte difficile pour des policiers confrontés à des comportements de plus en plus hargneux.« Dans la mesure où l’alcool est plus facilement accessible, c’est vrai qu’on a de plus en plus affaire à des personnes sous l’empire de l’alcool. Ce qui se traduit par des comportements violents ».
En Nouvelle-Calédonie, 80% des crimes et délits sont commis sous l’emprise de l’alcool.
Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut