La Calédonie en ordre de bataille pour recevoir Niran

Un peu moins de deux heures avant le déclenchement de l'alerte cyclonique de niveau 2 sur la partie Nord et les Iles, et quatre heures pour le Sud, retour sur les préparatifs mis en œuvre en Nouvelle-Calédonie.

Transports

Les avions d'Aircal ont été expédiés à Brisbane. C’est la première fois qu’une telle procédure est activée. Pour éviter que ses avions soient endommagés dans les hangars de l’aérodrome de Magenta, ou ceux de Tontouta, Air Calédonie a préféré envoyer ses quatre appareils sur Brisbane, en Australie. Des départs espacés d’une demi-heure, vendredi après-midi.

Il en est question dans le reportage de Martin Charmasson et Gaël Detcheverry : 

 
Si certains se sont envolés pour se protéger, d’autres ont plongé pour sécuriser un autre moyen de transport : les bateaux. Depuis vendredi matin, les équipes de la Sodemo étaient à pied d’œuvre. La société gère les ports Moselle, Brunelet, Garnier et Boulari qui abritent près de 1000 bateaux. À Port-Moselle, seuls 150 bateaux sur les 700 enregistrés sont habités.

Taneo

Du côté des transports Tanéo, dans le Grand Nouméa, aucune rotation ne sera assurée, jusqu'à nouvel ordre.


Accueil

Sur la terre ferme, le centre communal d’action sociale de la ville de Nouméa s’affairait vendredi, lui aussi. Dès vendredi soir, trois centres d’accueil ouvraient leurs portes au public. Au foyer vietnamien, par exemple, 350 personnes peuvent être prises en charge.

Les autres centres sont situés à la salle omnisports Anewy de la Vallée-du-Tir et à Ko We Kara. En attendant un cyclone dont les caractéristiques sont proches de celui vécu en 2003 : Erica. Le plus puissant depuis 20 ans

Retrouvez la liste des centres d'hébergement sur l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie

Témoignages

À Ouégoa, on s’inquiète
Le célèbre Joël Santino, fidèle au rendez-vous pour relayer les informations sur le cyclone Niran livrait son analyse dans la nuit de vendredi à samedi. « Ça m’inquiète, parce que j’étais sur Nouméa pendant Erica en 2003 et ça a été la même chose ». «D'un coup, le vent qui a commencé à s'élever comme ça. De la même façon que ce soir. Avec un souffle long. Après, un silence. Et un souffle qui revient à intervalles de plus en plus réguliers et de plus en plus courts.»

Cyclone Niran, témoignage de Joël Santino


Précautions prises à La Foa 
À La Foa, on a pris un arrêté préventif pour empêcher toute personne de rester sur le littoral, et on a ouvert un centre d’hébergement au centre socioculturel. On a appelé tous ceux qu’on connaît qui résident sur le littoral, c’est l’avantage des petites communes comme la nôtre. Attention, ce n’est pas une évacuation comme on l’imagine, avec des camions de militaires et des convois en petite voiture. On est à La Foa, ça concerne une dizaine de personnes”, assurait vendredi Nicolas Metzdorf, maire de la commune.

Cyclone Niran, maire de La Foa


Le calme encore à Poingam
«Plus de pluie depuis 17h30, on sent que ça souffle et que ça arrive doucement». C'est le témoignage nocturne de Christine Lavisse, une Nouméenne installée depuis peu à Poingam, sur la commune de Poum, dans le Grand Nord. Elle a interrompu sa partie de tarot entre voisins, «histoire de détendre», pour répondre la nuit dernière à Mathieu Ruiz Barraud.

Cyclone Niran, depuis Poingam