C'est la fin d'une longue attente. Le navire porteur long de la Centrale accostée temporaire (CAT) de la Société le nickel (SLN) a fait son entrée, samedi 3 septembre, dans le port de Nouméa. Il aura fallu patienter avant de distinguer les cheminées de la centrale flottante. Déjà retardée de 24 heures, la barge, venue de Turquie, n'était pas là à l'heure annoncée. Les plaisanciers, eux, avaient été écartés.
"Nous avons tout prévu. Il y a un arrêté qui a été émis par le haut-commissariat qui stipule que personne n'a le droit de s'approcher du convoi à moins de 500 mètres, de la passe de Dumbéa jusqu'au poste à quai. La gendarmerie maritime veillera à cela", prévenait Richard Gohier, commandant du port de Nouméa.
Prévue pour rester 3 ans en Nouvelle-Calédonie
D'une capacité de production de 200 mégawatts, la centrale accostée fournira 180 mégawatts à la SLN. Longue de 140 mètres, la barge sera débarquée en pleine mer. Elle reviendra vers le port avant son transfert à destination. Cette opération délicate va durer au moins 15 jours.
Depuis plusieurs semaines, nous nous attachons à bien préparer les choses. A part le timing qui a un peu changé, la centrale est accostée. Elle va rester ici 24 heures, le temps de décharger le matériel pour la mettre à sa position finale. Le navire repartira demain.
Richard Gohier, commandant du port de Nouméa
Les Nouméens auront le temps de s'habituer aux 10 cheminées de la Centrale accostée temporaire, puisqu'elle restera 3 ans en Nouvelle-Calédonie. Plus puissante et moins polluante que la vieille centrale, la CAT fonctionne, elle aussi, au fioul. Une nouvelle centrale mixte au gaz et à l'énergie solaire est programmée à l'horizon 2025.