La lumière des nakamals s’est rallumée

Les bars à kava ont rouvert leurs portes en début de semaine. Il a fallu réorganiser l’intérieur afin de respecter les gestes barrières. Mais le plus difficile pour les nakamals qui ont fermé un mois est aujourd’hui de s’approvisionner et d’avoir accès aux aides.
Ce bar à kava de la Vallée du Tir a changé toute l’organisation du service depuis sa réouverture. Auparavant, tous les clients étaient servis au bar, aujourd’hui une seule personne prend la commande pour tout le groupe : une bouteille qui sera consommée autour de la table. Des mesures mises en place pour respecter les gestes barrières.
« Là, vous avez l’hygiaphone qui a été installé. On a retiré également tout ce qui était grignotage pour ne pas que les gens mettent les mains dedans. On a fait aussi des efforts en ce qui concerne la disposition des tables » explique Luigia Dam, gérante de nakamal. « Evidemment, les gens sont contents. Après, il faut qu’ils s’habituent au nouveau service, parce que devant le bar, avant, c’était un peu l’encombrement ».
 

La détente et la convivialité retrouvées

Même chose dans cet autre bar à kava de Ducos où l’ouverture depuis le début de la semaine est un vrai soulagement pour les habitués.
« Ça fait beaucoup de bien de retrouver les amis surtout, et vraiment, c’est un truc qui manque quand on a l’habitude » souligne ce client.
Ecoutez ces quelques réactions recueillies par Martine Nollet 

Nakamal micro Trot



 

Difficile d’accéder aux aides

« La voie du kava » est une association qui rassemble plusieurs gérants de nakamals. Ses membres ont rencontré le gouvernement en début de semaine pour lui faire part de leurs inquiétudes sur l’avenir de la filière. En effet, n’ayant pas de compte bancaire, les gérants de nakamal ne peuvent pas avoir accès au prêt garanti par l’Etat (PGE).
« L’accès pour les nakamals au PGE, étant donné que 50 % est financé par la banque, et 50 % est financé par la BPI (banque publique d’investissement). Or, les nakamals ont vraiment du mal à ouvrir un compte pro lié à l’activité kava » explique Benoît Hannequin, président de l’association « la voie du kava ». « Je suppose que c’est lié à l’absence de statut juridique bien défini ». 

Autre problème pour les nakamals, l’approvisionnement. Avec la suspension des vols entre le Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie, il est plus difficile d’importer les racines de kava.
Le reportage de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel 
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