A l'exception de quelques cas frontaliers isolés et mis en quarantaine, les Etats fédérés de Micronésie avaient échappé à l'épidémie de Covid-19 grâce à leur situation géographique, à environ 1 600 kilomètres au nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais deux étudiants en provenance de l'île de Pohnpei, la capitale de la Micronésie, ont été testés positifs après leur arrivée sur l'île de Kosrae, en début de semaine.
Les autorités sanitaires locales ont ensuite confirmé 10 autres cas positifs parmi 11 membres de la famille des étudiants. Selon un communiqué publié, mardi 19 juillet, par son gouvernement, la Micronésie est confrontée à "une situation qui évolue rapidement" et des dizaines de cas supplémentaires ont été confirmés à Kosrae et à Pohnpei.
Vingt-cinq cas recensés dans un hôpital de Kosrae
L'autorité sanitaire locale a déconseillé les rassemblements publics et conseillé le port du masque, tout en précisant que "tous les services publics resteraient ouverts". Des tests ultérieurs ont également indiqué que 25 des 28 patients présentant des symptômes grippaux dans un hôpital, à Kosrae, étaient positifs au coronavirus.
En conséquence, l'île micronésienne de Yap, située à environ 2 250 km à l'ouest de Pohnpei, a annoncé, mardi, que les passagers et l'équipage d'un navire local avaient été isolés immédiatement après leur arrivée.
Les Iles Marshall et Tuvalu toujours épargnés
Suite à la propagation du coronavirus en Micronésie, les Iles Marshall et Tuvalu sont probablement les deux derniers pays du Pacifique qui restent épargnés par la Covid-19. La Micronésie prévoit de lever les restrictions sanitaires aux frontières à partir du 1er août, à condition que les visiteurs présentent une vaccination complète et un résultat de test négatif.
Lors de l'annonce de ces mesures, en mai dernier, le président micronésien David Panuelo a dit espérer que l'ouverture des frontières encourage les 100 000 résidents du pays, répartis sur plus de 600 îles, à se vacciner.