La Nouvelle-Zélande veut renforcer le pouvoir de sa police pour parer les attaques terroristes

Le siège du Parlement néo-zélandais, à Wellignton.
Le gouvernement néo-zélandais a proposé mercredi une série d'amendements aux lois anti-terroristes du pays afin de se prémunir contre de nouvelles attaques. Une réaction après le carnage commis en 2019 dans deux mosquées de Christchurch.

Deux ans après le drame de Christchurch, Wellington légifère sur le rôle et le pouvoir de sa police. 

Ces amendements, que le Parlement doit encore approuver, prévoient de doter la police néo-zélandaise de pouvoirs étendus pour placer sous "ordonnance de contrôle" des personnes et des groupes suspectés de représenter une menace, a déclaré la ministre de la Justice Kiri Allan.

Ce type de mesure impose une surveillance renforcée, avec un suivi électronique, des couvre-feux et des pointages obligatoires auprès de la police, a-t-elle ajouté.

Aux termes des amendements proposés, il sera plus difficile pour toute personne placée dans la catégorie des "terroristes" de s'en voir retirer, a-t-elle précisé.

Réaction post-attentats

Cette initiative intervient après deux attentats qui ont choqué le pays durant ces trois dernières années.

En mars 2019, un suprémaciste blanc australien avait abattu en vingt minutes 51 fidèles musulmans au cours de la prière du vendredi dans deux mosquées de Christchurch, exécutant avec sang-froid les blessés. Il a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle en août 2020.

Ensuite, en septembre 2021, un jihadiste sri-lankais sympathisant du groupe Etat islamique a blessé six personnes lors d'une attaque au couteau dans un supermarché d'Auckland. Il a été abattu par des policiers en charge de la surveillance sous laquelle il avait été placé.

"Même si aucune loi ne peut empêcher un terroriste convaincu d'entreprendre une attaque, ces changements feront beaucoup pour prévenir, déjouer et restreindre sa capacité d'en commettre une", a précisé Kiri Allan, ajoutant: "nous allons continuer à lutter contre quiconque pourrait tenter de soutenir ou glorifier ces actes horribles".