La pirogue Meryemana a retrouvé la mer

Depuis plus d’un an, elle faisait l’objet d’une rénovation avec l’aide de mineurs confiés à la DPJEJ. Ce vendredi, la pirogue Meryemana a été mise à l’eau en présence des jeunes, de membres du gouvernement et d’associations à l’initiative du projet. 
Après 15 mois de rénovations menées par des jeunes en difficulté, la pirogue Meryemana a retrouvé sa superbe. Sous les applaudissements notamment des associations à l’initiative du projet, la géante des mers retrouve son élément. 
 

Un travail de précision 

Une véritable victoire car cette pirogue de haute mer était en état de délabrement avancé il y a encore un an. Une cinquantaine de jeunes volontaires confiés à la DPJEJ (direction de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse) s’étaient alors lancé le challenge de sa réfection en exécutant des tâches précises comme le travail du bois, le carénage, la sculpture ou bien encore peinture…
« J’ai fait les finitions des planches sur les cotés de la pirogue. C’est pas que c’était mal fait mais les mesures n’étaient pas bonnes du coup on a tout repris et recalé les planches… Je suis revenue aujourd’hui parce que c’est la mise a l’eau et c’est joli de voir la pirogue comme ça… de revivre comme ça…. En plus elle est belle… » explique Myya, 14 ans.
La cérémonie coutumière avant la mise à l'eau de la pirogue
 

Une manière de se réinsérer 

Comme Myya, une cinquantaine de jeunes, le plus souvent en perte de repères, ont pris part à ce chantier éducatif. Un chantier qui ambitionnait de les réinsérer dans la vie active. 
« On a eu des gens qui venaient du quartier mineurs, des gens de foyers, des gens qui étaient en famille, des gens de la prévention de la déscolarisation, qui étaient là pour s’enrichir d’autre chose » explique Frédéric Thomas-Dumont, chef de service éducatif à la DPJEJ. « C’est toujours du bonus parce qu’ils ont côtoyé un monde qu’ils ne connaissaient pas, le monde de la mer, le monde de la voile, des charpentiers de marine, des gens passionnés, voilà ».
De quoi leur ouvrir de nouveaux horizons. Et comme Meryemana, peut-être, un nouveau départ.
Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut