Autre exemple de secteur en difficulté à cause de l'absence de gouvernement : la production de films documentaires et de fiction. Aucune commission pour le fonds de soutien à l’audiovisuel ne s’est tenue depuis le début de l’année.
Comme d’autres producteurs, Olivier Martin compte sur le fonds de soutien pour financer ses projets. En général, cette aide représente 50 à 70 % de la somme demandée. Pour son prochain court-métrage, les répétitions avaient déjà commencé. Mais faute de commission et donc de subvention, son film est à l’arrêt. "J'ai acheté une caméra de cinéma pour le faire dans de très bonnes conditions et tpour oujours professionnaliser le métier. Et aujourd'hui me retourner vers toutes ces équipes et leur dire "Non je ne peux pas vous payer. " Comment est-ce que vous accepteriez de le faire gratuitement ? C'est une méthode qui se fait en Métropole. Mais en Métropole il y a une industrie du long métrage qui paye ça."
Des retombées pour l'emploi local
Une quarantaine de dossiers, de films de fiction et de documentaires, est toujours en souffrance. Avec des répercussions fortes sur la profession et loin d’être anecdotiques pour l’économie du pays. "Quand un projet est aidé il y a des retombées jusqu'à cinq fois plus élevées sur le territoire en termes de dépenses locales, de régie, de déplacement et en terme d'emploi local", assure Catherine Marconnet est présidente de la Fédération indépendante des producteurs audiovisuels de Nouvelle-Calédonie.
Un coup dur pour la filière, déjà touchée par la crise sanitaire
Les productions étrangères contribuent elles aussi à dynamiser la profession. Mais depuis la crise sanitaire, leur nombre a chuté. Seuls neuf projets ont été tournés en 2020, contre une quarantaine, il y a encore quelques années.
Le reportage de Coralie Cochin :
L'audiovisuel à la peine