La sculpture, moyen d'expression pour des jeunes en réinsertion

Les jeunes sculpteurs posant devant leurs oeuvres à l'issue du chantier
Dans le cadre des chantiers d'insertion sociale mis en place par la mairie de Nouméa, l'artiste Melëm Tiaou a accompagné quinze jeunes dans le façonnage de quatre statues imposantes.

Des œuvres d’art en 3D, hautes de plus de trois mètres. C'est ce qu'ont pu admirer, ce mardi 13 décembre, les personnes présentes au pôle logistique de la mairie de Nouméa, à la Vallée du tir. Dévoilées sous de chaleureux applaudissements, les sculptures ont été façonnées par quinze jeunes en difficulté, âgés de 16 à 26 ans.

Le chantier a été supervisé par le sculpteur Melëm Tiaou pendant près de trois mois. Un travail de précision et de longue haleine pour Gabriel. Ce participant a rapidement appris à manier le maillet, les ciseaux et la ponceuse pour fignoler son oeuvre. "Cela permet aux jeunes de penser à plus tard, d'aider la Nouvelle-Calédonie à l'avenir", confie-t-il.

La biodiversité mise à l'honneur

La faune et la flore sont omniprésentes dans les oeuvres présentées. C'est le cas par exemple de la tortue, symbole de longévité et de la famille, ou encore de la raie Manta, généralement associée à l'idée de voyage.

Au-delà des symboles, c'est surtout l'occasion de favoriser la réinsertion sociale d'un public en difficulté. Avec, à l'horizon, un possible retour dans le monde du travail. "Chacun amène son énergie. On veut faire en sorte que le jeune puisse être en accord avec lui-même pour ensuite chercher du travail", explique Warren Naxue, septième adjoint au maire en charge de la jeunesse.

80 jeunes concernés au total

Pour l'heure, les sculptures n'ont pas encore trouvé de place au coeur de la ville mais elles devraient être installées prochainement. Entre peinture, sculpture et aménagements paysagers, 80 jeunes ont bénéficié de neuf chantiers d'insertion sociale à Nouméa en 2022.

Le reportage d'Alix Madec :