Les audiences solennelles de rentrée de la cour d’appel de Nouméa et du tribunal de première instance, tenues ce jeudi 20 février 2025, étaient l’occasion de dresser le bilan d’une année 2024 singulière. Et de dresser les perspectives pour l’année 2025.
"La justice a rempli ses missions"
2024 aura été “éprouvante”, pour l’ensemble des personnels de justice. Tour à tour, les magistrats de la cour d’appel de Nouméa et du tribunal de Première instance ont dressé un état des lieux, depuis la crise insurrectionnelle de mai dernier.
Un traitement judiciaire “hors norme” pour le tribunal de Nouméa, selon le procureur de la République. “Nous avons traité plus de 2 520 gardes à vues, près de 500 déferrements, nous avons aussi créé 40 audiences supplémentaires, pour permettre de traiter ce contentieux", détaille Yves Dupas. "Et la justice a rempli ses missions, en agissant en toute indépendance avec objectivité et impartialité dans le traitement des procédures pénales”.
Défis considérables en 2025
Le travail va se poursuivre cette année et les défis des deux juridictions sont considérables. Avec la lutte contre les violences intrafamiliales, l’insécurité routière, les addictions, la surpopulation carcérale, ou encore la lutte contre les fraudes fiscales.
Les magistrats, ont aussi lancé un appel aux autorités ce jeudi 20 février, pour agir en faveur de la jeunesse. “Nous déplorons des carences et des défaillances dans la parentalité. Nous déplorons des difficultés dans le fonctionnement de certains services du territoire. Il faut relancer l’accompagnement de ces mineurs en difficulté avec de nouvelle mesures, s’agissant de la protection de l’enfance”, poursuit le procureur de la République.
L’année 2025 s’annonce donc toujours très dense, avec des effectifs moindres. Cinq postes de magistrats restent vacants, au tribunal de première instance de Nouméa.