Michael Hohnen, musicien et producteur, ami et frère d’adoption de Gurrumul.
« Le message porté par ce documentaire m’a été transmis par l’oncle de Gurrumul. Et dès que je voyage dans le monde, avec lui ou sa famille, ce qu’ils souhaitent, c’est que les gens comprennent leur culture. Parce qu’il s’agit d’une culture peu connue et peu représentée en nombre. Mais elle est incroyable et si complexe. Cette culture aborigène explique de nombreux pans de l’histoire de l’Australie, que les gens ne connaissent pas. Elle explique la terre, les relations à la terre et à l’environnement. Et si ces chansons étaient amenées à disparaître, tout le pays serait emmené à perdre une partie de son histoire ».
De la rencontre en musique des deux hommes naîtra une amitié indéfectible. Michaël Hohnen a non seulement travaillé à obtenir la reconnaissance internationale de l’artiste aborigène non-voyant, mais il transporte aussi un message que l’artiste défunt chérissait plus que tout : celui de préserver une culture ancestrale. Une volonté qui fait écho sur le territoire.
« Ce que j’ai pu ressentir en arrivant ici, en échangeant avec Emmanuel Tjibaou et différentes personnes, c’est qu’il existe de nombreuses similarités. Avec des personnes qui parlent différents langages, qui sont d’origines indigènes et originaires de tribus. C’est à peu près la même chose en Australie. Même si le pourcentage d’aborigène n’est pas le même, cela y ressemble. Spécifiquement au nord du pays où il y a énormément de gens des îles. Il existe de véritables ressemblances entre les histoires kanak et aborigènes de ces cent dernières années ».
Un documentaire nécessaire qui a largement séduit les visiteurs présents en nombre. Tous ont découvert l’histoire de Gurrumul avec une émotion toute particulière.
Une jolie façon d’informer et de pérenniser des traditions à travers la musique. Michaël Hohnen souhaiterait d’ailleurs continuer à échanger et partager autour de sa passion en allant à la rencontre d’artistes locaux. D’autres projections gratuites sont prévues ce mercredi à 17 heures au Faré de la province à Wé et jeudi 8 août à 18h30 au sein de l’auditorium du complexe culturel de Koné.