La confirmation du soutien du gouvernement au projet de barrage de Pouembout, en mai dernier, enchante la province Nord. La réalisation de cet ouvrage répond au besoin de ressource en eau sur la zone VKP. Le prochain contrat de développement Etat/Pays et Province va permettre de ficeler le projet.
•
Le vieux serpent de mer voit enfin le jour. L’annonce du Premier ministre Manuel Valls en avril dernier lors de son déplacement en province Nord a bousculé les choses. « C’est un bout de chemin qui va dans la droite ligne de l’urbanisation de la région », souligne Yannick Slamet, le 1er Vice-Président de la province Nord, « toutefois, c’est normal puisque la construction de ce barrage relève avant tout de la compétence de la Nouvelle-Calédonie ». L’annonce du gouvernement à la mi-mai fixe désormais le projet sur la commune de Pouembout.
Prévoir des stockages en eau
L’idée d’un barrage sur Pouembout date de 10 ans. « Il était inscrit dans le projet KNS lors de la construction de l’usine du Nord », confie l’élu du Groupe UNI de la province Nord, « mais pour diverses raisons, cela n’a pas été fait. KNS s’est tourné vers la réalisation d’usine de dessalement ». Le coût de ce projet pourrait être évalué à plusieurs milliards de francs Pacifique. La réalisation de cet édifice est primordiale. Aujourd’hui, sur la zone VKP, les ressources en eau sont insuffisantes face à l’urbanisation galopante. « Il y a nécessité de prévoir des stockages en eau à usage domestique mais également pour les besoins en irrigation », poursuit Yannick Slamet, « la région de Pouembout est effectivement très agricole et elle est la plus fertile de Nouvelle-Calédonie ».
Fixer le site d’installation du barrage
Depuis plus d’un an, la province Nord a lancé des études sur tous les aspects d’occupation de l’emprise de ce projet sur la commune de Pouembout. « Un comité de pilotage a été créé », souligne le 1er Vice-président de la province Nord, « il est composé de l’Etat, la province, les coutumiers, les associations d’agriculteurs et celles tournées vers l’environnement. Désormais, la Nouvelle-Calédonie sera intégrée ». Selon la province Nord, trois sites ont été identifiés : en amont de la rivière de Pouembout, notamment sur les terres de droits privé et coutumier. Le projet du futur barrage de Pouembout est inscrit au prochain contrat de développement Etat/Nouvelle-Calédonie et Province.