Un jour et demi de débats pour adopter le budget primitif du pays, d'un montant global de 311 milliards. Ou plutôt les trois budgets - propre (87 milliards), de répartition (140) et de reversement (84 milliards). Et cela dans le contexte habituel de fracture au sein de l’hémicycle. D’un côté, le gouvernement évoque un "BP" contraint, dans un contexte défavorable, et se félicite de ne pas solliciter l’aide de l’Etat. De l’autre, l’opposition a tenté de modifier certaines orientations à travers le dépôt de dix amendements, qui ont tous été rejetés.
Santé économique "encourageante" ou "inquiétante" ?
A travers les échanges entre les uns et les autres, beaucoup de sujets de société abordés. Au cœur de la scission, il y a la vision de la santé économique du pays. Encourageante, pour les indépendantistes, qui voient des signes de relance. Inquiétante, pour les non indépendantistes, qui redoutent la mise en application des réformes fiscales et l’augmentation des impôts. Ce jeudi en fin de journée, le budget propre de la Nouvelle-Calédonie était ainsi adopté à la majorité, grâce au bloc indépendantiste renforcé par l'Eveil océanien.
Ecoutez les réactions de :
- Louis Mapou, président du gouvernement.
- Jean-Pierre Djaïwé, Uni.
- Pierre-Chanel Tutugoro, UC-FLNKS et nationalistes.
- Milakulo Tukumuli, non inscrit, Eveil océanien.
- Philippe Michel, Calédonie ensemble.
- Nadine Jalabert, Avenir en confiance
- Françoise Suvé, les Loyalistes.
Elles ont été recueillies par Erik Dufour et Franck Vergès :
La Nouvelle-Calédonie dispose désormais d’un budget. Mais sa mise en application risque de faire encore débat.