Le nickel a d'abord résisté avant de piquer du nez sur la semaine, plombé par la résistance de l'inflation aux Etats-Unis, qui pourrait signifier une nouvelle remontée des taux directeurs de la Fed.
Or, une remontée des taux risque de peser sur la croissance et sur la demande en métaux industriels pour les infrastructures et l’industrie de la construction.
La tendance négative s’accentue. On approche des 24.000 dollars la tonne, loin désormais des 30.000 dollars du 1er février.
La reprise a non seulement perdu de son élan, mais il y a suffisamment de volatilité sur le marché du nickel pour n'avoir aucune certitude sur l’évolution des cours.
Même la saison des pluies aux Philippines, qui freine les exportations de minerai, n’y a rien changé pas plus que la baisse des stocks de minerai dans les ports chinois qui ont chuté de 425 000 tonnes.
Les craintes de récession et l'impact de la diminution de la demande ont largement alimenté le récit baissier. "Les ventes chinoises de véhicules électriques ont été décevantes à un moment où la chaîne d'approvisionnement des batteries se déstockait. Les prix des intrants tels que le sulfate de nickel et le lithium ont diminué", a indiqué Al Munro, analyste du négociant Marex au LME.
Pour tenter de se relancer, la Bourse des métaux de Londres (LME) a prévu de rouvrir le commerce du nickel aux horaires de l’Asie-Pacifique à compter du 20 mars 2023.
LME Nickel le 25/02/2023: 24 424 dollars la tonne en baisse de 3,79 % vendredi et de 5,31 % sur la semaine. Vendredi dernier, le nickel valait 25 679 dollars et 27 794 dollars la semaine précédente.