Au premier semestre 2022, seuls 46% des candidats inscrits au permis de conduire ont obtenu l’ETG, l’épreuve théorique générale c’est à dire l’examen du code de la route. Sans ce précieux sésame, impossible de démarrer les cours de conduite. L’examen du code de la route est-il facile d’accès en Nouvelle-Calédonie ?
Un code différent de celui de la Métropole
L’examen du code de la route est une épine dans le pied de tous les apprentis. Outre le budget important qu’il faut y consacrer, il demande plus d’assiduité qu’ailleurs. Beaucoup le passent plusieurs fois avant de l’obtenir, et en Nouvelle-Calédonie, les outils disponibles en auto-école pour s’y préparer ne reflètent pas toujours la réalité du pays.
"On a des supports pédagogiques qui viennent de Métropole pour passer le code alors qu’on a un code qui est territorial, qui va différer sur les questions" explique Tanguy Barsaq, gérant d’une auto-école à Nouméa. "Et c’est ça qui est difficile. Ils doivent maîtriser le sujet et comprendre la différence qu’il va y avoir entre les questions qui viennent de Métropole sur tous les supports pédagogiques qu’on utilise et ce qu’on va réellement faire à l’examen. C’est beaucoup plus technique et on a beaucoup plus de subtilités dans les questions du code".
Vers une mise à jour de l’examen
Sur les quarante questions de l’examen, seulement cinq concernent la Nouvelle-Calédonie, comme la consommation de kava ou encore les radiers. Des spécificités que ne connaissent pas forcément les candidats qui passent le code librement. Conséquence : seulement 17 % de taux de réussite pour ceux-là.
Alors la DITTT travaille à la mise à jour des questions de l’examen ; elle n’a pas été faite depuis 2013.
"Pour nous, il est temps de réviser les banques de questions parce que les images se font un peu vieillissantes, intégrer de potentielles évolutions de notre code, et essayer de poser les questions sur des situations d’aujourd’hui" explique Sabrina Argiriou, cheffe du service de la sécurité routière à la DITTT. "On aura toujours nos spécificités, mais on fait toujours attention à ce que ça ne soit pas piégeux".
Autre projet étudié par la DITTT, prolonger la validité de l’examen du code de deux à cinq ans, ce qui motiverait un peu plus les Calédoniens.