Le collège de Rivière-Salée vit sa dernière année scolaire. Saccagé pendant les émeutes, l'établissement a déjà subi 17 millions de francs de travaux, pour une réouverture rapide. Mais pour remettre le collège complètement en état, la facture s'élèverait à presque 800 millions.
La province Sud, qui est en charge de la construction et la rénovation des collèges, est à court de ressources. Elle ne voit pas d'alternatives.
"Techniquement, on ne peut pas faire ces travaux qui vont durer presque trois ans avec un collège ouvert, résume Gil Brial, 1er vice-président de la province Sud. Comme on a beaucoup de marges dans nos établissements, avec 40 % des élèves par rapport à la capacité d'accueil (à Rivière-Salée), on va les répartir dans les collèges alentour : Portes-de-fer, Kaméré, peut-être même Normandie..."
Une décision dramatique, prise à la va-vite.
Union des groupements de parents d'élèves
Replacés dans d'autres collèges et écoles primaires
Du côté des parents d'élèves et des syndicats, l'amertume est partagée : on s'y attendait mais pas si brutalement dit l'UT CFE-CGC. Nous serons attentifs dans les classes des collèges qui accueilleront les élèves supplémentaires.
"C'est dramatique, dit l'UGPE, qui évoque "une décision à la va-vite". L'école voisine Marguerite Arsapin accueillera des élèves de 4ème et de 3ème jusqu'à la fin de cette année 2024."