Le confinement dans les tribus en Nouvelle-Calédonie

En cette troisième semaine de confinement, focus sur la vie en tribu du côté de Hnacaöm, dans le Nord de l’île de Lifou et de Paola à Touho, sur la Grande Terre. Travail dans les champs ou jardinage… les journées confinées y sont bien remplies. 

Il est à peine 8 h du matin et toute la famille Sinemaja est déjà levée, à la tribu de Hnacaöm dans le nord de Lifou. Thanga Sinemaja prépare son petit marché avec l’aide de son mari et pas besoin de faire des kilomètres pour vendre ses légumes, elle les propose sur le bord de la route, devant son habitation. « C’est pour pouvoir faire des petits travaux ici chez moi et aller au champ, m’occuper de mes enfants. Ça fait perdre du temps d’aller à Wé », précise la mère de famille.

Le reportage de Clarisse Watue et Carawiane Carawiane :

 

Transmission 

Cette période de confinement est aussi l’occasion pour la mère de famille de transmettre ses savoir-faire à sa fille ainée, Emma. Pas besoin non plus de faire des kilomètres pour se rendre au champ : il est situé à quelques pas du domicile familial. En cette de fête de l’igname, le couple perpétue la tradition. « Les ignames que j’ai déterrés, c’est pour le grand frère de mon mari. Comme il est le deuxième de la famille, il doit emmener l’igname à son grand frère », précise Thanga Sinemaja. 

Autre occupation : prendre soin du cimetière de la tribu. Son mari et elle se sont portés volontaires, pour l’entretien des lieux. La petite famille Sinemaja vit exclusivement de produits de la terre et elle s’en sort très bien, car son credo est simple : se contenter de peu. D’ici quelques mois, Thanga ouvrira son gîte. Un projet qu’elle devrait financer grâce à la vente de ses légumes en bord de route.

Autre exemple à la tribu de Paola à Touho, avec Marguerite Poigoune : 

Le confinement à la tribu de Paola à Touho