[MIS A JOUR lundi 18 juillet]
Un drame est survenu dans la nuit de vendredi à samedi à Angers.Trois jeunes, dont deux d’origine wallisienne, ont été tués au couteau dans une rixe. Trois autres personnes ont été blessées. Un suspect de 32 ans a été interpellé et placé en garde à vue. Il a été mis en examen et écroué, dimanche soir.
Il est 2h50 du matin, samedi 16 juillet, lorsque les policiers sont appelés à la suite d’une altercation sur l’esplanade du cœur de Maine à Angers en Métropole. Une rixe y a éclaté plus tôt dans la nuit. Agacé par la musique, le suspect, âgé de 32 ans, s’est rendu sur place. Il a rapidement été chassé par des jeunes. Il est ensuite revenu armé d’un couteau de cuisine pour s’en prendre à eux. Il leur a porté des coups mortels au thorax. Cette version du déroulement des faits a fait l'objet de précisions de proches des victimes.
Trois jeunes ont été tués, dont deux d’origine wallisienne et futunienne. Il s’agit de Manuolito et Atama âgés de 18 et 20 ans. Tous deux étaient joueurs du SCO Rugby d’Angers, club de fédérale 3. Ils sont aussi les cousins du rugbyman international Emerick Setiano, pilier droit du Rugby club toulonnais.
On est tous en état de choc et on s'associe à la douleur des familles.
Patrick Larget, vice-président de l’Union Rugby Club de Dumbéa
Un drame qui fait réagir sur le Caillou. "J’ai échangé avec le club du Sco rapidement. Ils étaient tous anéantis par la nouvelle et nous, on est dans le même état vu les circonstances. On ne comprend pas ce qui a pu se passer, confie Patrick Larget, vice-président de l’Union Rugby Club de Dumbéa. On a effectivement un lien particulier avec le SCO Angers Rugby parce qu’on vient de signer un jumelage avec eux et on a des joueurs qui sont partis cette année les rejoindre. Moi j’ai porté le maillot du SCO pendant cinq ans, donc ça me touche beaucoup aussi. Je pense que tout le monde du rugby est affecté que ce soit ici en Calédonie ou au niveau français. On est tous en état de choc et on s'associe à la douleur des familles".
Le suspect est un réfugié politique de nationalité soudanaise en situation régulière en Métropole. Il est défavorablement connu des services de police. Il n’a jamais été condamné par la justice mais l’homme est inscrit au fichier des antécédents judiciaires. Et ce, pour trois types de faits : conduite en état d’ivresse, des violences et des dégradations. Il a été interpellé. Il a été mis en examen et écroué, dimanche soir.