Ils sont encore sous le choc de la scène qui s’est produite devant eux dans la nuit de vendredi à samedi. Toamisa Vakalepu, neveu d’Atama, était présent ce soir-là "avec des proches" sur l’esplanade Cœur de Maine à Angers. Il souhaite raconter sa version de la soirée, pour "mettre fin aux rumeurs", dit-il : "L’information qui circule comme quoi la personne a été importunée par la musique, moi, j'étais là et ce n’est pas ça. L’agresseur semblait déjà choqué lorsqu’on l’a vu. Il n’était pas venu pour la musique. Il voulait embrouiller une autre personne et après s'en est pris à une jeune fille. L’agresseur en question a commencé à s’embrouiller avec un ami. On lui a demandé de partir gentiment. Il s'est juste décalé un petit peu, et il a vu une fille à côté, il s’est embrouillé avec, et c’est là où il a commencé à faire des attouchements sexuels. Pour la suite, la fille a commencé à crier. Les potes ont entendu ce qui se passait."
Il poursuit son récit : "C’est là où ça a démarré. Les petits cousins et les neveux sont allés vers lui et il a sorti son couteau." Selon Toamisa Vakalepu, l'agresseur était déjà en possession d'un couteau lors de la soirée.
C’est pour protéger cette jeune fille, affirme Toamisa, qu’Atama et Manuolito sont intervenus : "On est solidaires et on ne veut pas voir ce genre d’acte dans notre ambiance. On aurait dit qu’il [l'agresseur] était à moitié shooté. Il n’était pas venu pour nous dire de baisser la musique. Un premier jeune a voulu le taper. Du coup, il a reculé. Les petits cousins avançaient. Ils étaient déjà proches à ce moment-là. Le gars a eu le temps de sortir le couteau et passer à l’acte. Il n’y a aucune raison valable pour réagir ainsi. Il faut vraiment être fou pour faire ça."
Steeve, le cousin et le meilleur ami d’Atama, a voulu s'interposer. Il a été blessé par l'agresseur à l'épaule gauche et plus légèrement à l'avant-bras droit. Submergé par l’émotion, il fond en larmes : "Il ne méritait pas de partir maintenant."
Enquête en cours
Toamisa oscille entre la colère et la tristesse et demande à ce que justice soit faite "sinon c’est la communauté qui agira." Il espère également que le rôle de la police soit élucidé car selon lui "les jeunes filles avaient appelé la police qui leur aurait répondu d’aller porter plainte le lendemain."
Le procureur d’Angers confirme à l’AFP que "l'altercation n'est pas liée à un tapage". L'enquête a été confiée aux policiers de la sûreté départementale d'Angers. Inaugurée en 2019 et proche du centre-ville, l'esplanade Cœur de Maine, où se sont produits les faits, est un vaste espace de verdure récréatif de 3000 m2 sur les bords de la rivière Maine, très fréquenté en particulier aux beaux jours. La ville a annoncé samedi la "fermeture de l'esplanade le temps de l'enquête et du nécessaire recueillement".