57% des diabétiques calédoniens ont plus de 60 ans et 95% sont atteints d’un diabète de type 2, l’une des formes les plus graves de cette maladie souvent silencieuse.
Les autorités sanitaires pensent en effet que les chiffres sont beaucoup plus importants mais les Calédoniens n’allant pas se faire dépister, ne savent pas qu’ils sont diabétiques. 1 sur 3 l’ignore.
Hier un dépistage a eu lieu au marché de Nouméa. « Sur les 230 dépistages, il y a eu dix personnes qui avaient des taux de sucre au-dessus de 2 g à jeun et qui étaient surprises du résultat », explique Jean-Philippe Leroux, président de l’association des diabétiques de Nouvelle-Calédonie.
Parmi les causes principales de la maladie : une prédisposition familiale, et surtout des kilos en trop dus principalement à une mauvaise alimentation et à la sédentarité.
Baisse de l’espérance de vie
Les conséquences sont multiples et conduisent une espérance de vie raccourcie de 6 ans si le malade n’est pas bien pris en charge.
Les maladies cardiovasculaires issues de complications du diabète représentent environ 40 % de l'ensemble des décès.
Le diabète provoque également des formes de cécité et des problèmes rénaux pouvant obliger à dyaliser les patients.
Résultat, « le diabète est la plus grosse dépense de Calédonie avec un coût estimé à 7 milliards », assure Jean-Philippe Leroux.
Plus le diabète est diagnostiqué tôt et moins il entraînera de complications s’il est pris en charge, indique l’agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie. Il est même conseillé de faire réaliser un test de dépistage annuel dès 35 ans aux personnes souffrant d’obésité ou ayant des antécédents familiaux de diabète.