L’État maintiendra-t-il son aide d'urgence promise à la Nouvelle-Calédonie ? La réponse est oui mais sous certaines conditions. L'hypothèse avancée par Les Loyalistes et le Rassemblement est donc confirmée : l'aide a été revue à la baisse pour 2024.
Priorité aux Provinces et aux communes
Dans une lettre signée du nouveau premier ministre François Bayrou, et du ministre des outre-mer, Manuel Valls, l’État a confirmé le versement de son aide d’urgence promise après les exactions de mai 2024 mais trouve "regrettable" l'absence de vote de la TGC.
Le gouvernement a néanmoins pris la décision de verser deux tiers de l’aide promise soit 18 milliards de francs pacifique, "considérant que deux des trois conditionnalités requises avaient été adoptées et que la plupart des forces politiques au Congrès étaient engagées dans une démarche de soutien aux réformes proposées."
Le courrier précise que plus de la moitié de cette somme sera destinée aux Provinces et aux communes. "Le Haut-Commissaire de la République finalisera avec les services du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie les montant précis pour chacune des collectivités concernées."
Le reste de la somme sera distribuée "à l'appréciation du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie quant aux priorités d'affectation mais devra notamment financer le RUAMM, le financement du chômage classique et l'apurement partiel de la dette envers Enercal."
Quid du reliquat de 9 milliards de francs ?
Mais dans les calculs, il manque donc 9 milliards de francs sur l'aide promise initialement. L'État indique que "le dernier tiers de l'enveloppe initiale sera débloqué en 2025 au profit de la Nouvelle-Calédonie dès lors que la conditionnalité inscrite au protocole initial et portant sur une réforme de la TGC aura été adoptée par le Congrès. Sans cela il ne pourra l'être."
Les propos sont clairs: l'État attend l'engagement du gouvernement local et du Congrès pour assurer "la visibilité et la stabilité aux acteurs économiques et plus largement, à tous les Calédoniens."