D’aucuns le pensent, compte tenu des petits frémissements observés ces dernières semaines sur le Caillou. D’autres, sont plus prudents, estimant qu’il est trop tôt, pour parler de reprise du marché de l’immobilier en Nouvelle-Calédonie.
Cédric Bérode, vice-président de la confédération de l’immobilier en Nouvelle-Calédonie se frotte les mains. Les deux promotions immobilières qu’il commercialise actuellement sur Nouméa se vendent très bien. Hélas, les produits neufs sont rarissimes, le marché de l’ancien en revanche est beaucoup plus ouvert, boosté par des prix en baisse.
"On a toujours une grande partie de la population qui souhaite se loger et qui continue d’acheter. On a plus de produits, c’est plus fluide, les clients ont plus de choix", assure le professionnel.
Pénurie de logement à Koné
Un optimisme partagé par une agence immobilière, installée depuis 15 ans à Koné. Certes, les ventes et les locations ont chuté en 2016, mais l’ouverture de l’hôpital du Nord a largement compensé.
"Aujourd’hui, on arrive même à une pénurie de logements", lance Cyrille Berhault, directeur de l'agence immobilière. De fait, les calédoniens achètent. Dans l'un des offices notariaux de Nouméa, après un début d’année plus que morose, le nombre de transactions a nettement progressé depuis la fin du second confinement, même si la reprise est récente précise Maître Elisa Mougel, notaire. "Le confinement s’est terminé il y a à peu près trois semaines, c’est quand même un peu rapide pour savoir si on est dans une vraie reprise de l’immobilier ou juste dans un effet mécanique".
La chute des ventes amorcée fin 2018 se poursuit
De son côté, le tout nouveau président de la Fédération Territoriale des agents immobiliers est pessimiste. Pour lui, la chute des ventes amorcée fin 2018 se confirme d’année en année.
"Les chiffres le démontrent, on est sur une tendance moyenne de moins 15% de transactions sur ces dernières années", souligne Divy Bartra, président de la fédération territoriale des agents immobiliers. "Il n’y a pas de raisons que 2021 échappe à la règle".
Alors, reprise ou ralentissement ? Difficile à estimer en l’absence de chiffres récents. Seule certitude : le nombre d’actes de vente est passé de 3030 en 2017 à 2124 en 2020, soit – 30 % en trois ans.
Le reportage de Caroline Antic-Martin, Camille Mosnier et Louis Perin :