Le nickel stoppé brutalement par la guerre en Ukraine et la tension autour de Taïwan

Blocs de béton antichars aux couleurs ukrainiennes à la périphérie du port d'Odessa
La semaine commence comme la semaine précédente s’était terminée, sous une pression intense. Tous les métaux sont dans le rouge, le nickel enregistrant la plus forte baisse au LME de Londres. La guerre en Ukraine se poursuit et la tension monte encore autour de Taïwan. Cependant, les cours du métal restent encore bien supérieurs aux coûts de production des usines calédoniennes.

Beaucoup d’incertitudes pèsent sur l’environnement commercial des métaux industriels et du nickel, lestés par les nouvelles d’un nouveau confinement partiel de Shanghai, mais pas seulement.

Le président Poutine a comparé "l’opération militaire spéciale" contre l’’Ukraine avec l’expansionnisme russe sous le tsar Pierre le Grand. Autant dire que les perspectives d’une solution à cette guerre semblent au mieux lointaines.

Au cours du weekend, le ministre chinois de la Défense a réaffirmé la détermination de Pékin à lutter contre toute tentative d’officialiser l’indépendance de Taïwan.

"L’histoire de la croissance de la mondialisation des dernières décennies est bel et bien terminée avec un monde confronté à un modèle économique troublé et divergent" a estimé Al Munro, analyste de Marex. 

Et de poursuivre : "Les données inflationnistes américaines pires que prévu pourraient amener une récession aux Etats-Unis au premier semestre 2023 et une forte hausse de l'inflation."

Pour le nickel, cette ambiance se traduit par une pression sur les prix et une demande plus faible. Les cours sont en rupture de tendance haussière avec un prochain support technique à 26.000 dollars la tonne.  

Evolution des cours du nickel au London Metal Exchange (LME)

LME-Nickel le 13/06/2022 à 14:45 GMT [26.030 dollars/tonne -4,68%]

LME-Nickel (évolution hebdomadaire) [-12,32%]