Le prix du tabac augmente encore de 10 % en 2023

Le prix du tabac est stable en septembre 2024 à Mayotte
2 350 francs, c'est ce que coûtera un paquet de cigarettes, à compter du 1er janvier 2023. Une décision du gouvernement, ce mercredi matin, pour lutter contre les effets du tabagisme et augmenter les recettes de l'Agence sanitaire et sociale.

Les fumeurs n'ont pas fini de tousser. Le gouvernement vient de réaffirmer sa volonté d'augmenter le prix de vente de tous les tabacs de 10 %, sur trois ans. Ce qu'il avait commencé à faire cette année, au 1er janvier 2022.

Autrement dit, après une hausse de 10 % cette année, les fumeurs doivent s'attendre à voir leurs cigarettes et leur tabac à rouler augmenter de nouveau de 10 % en 2023, puis 10 % encore en 2024. La décision a été prise par arrêté ce mercredi 21 décembre. 


Un adulte sur deux fume

Concrètement, cela signifie qu'au 1er janvier 2023, "le prix public du paquet de cigarettes ou de tabac à rouler le plus vendu passera de 2 150 à 2 350 francs", précise le gouvernement dans un communiqué. 

En Calédonie, le tabac reste un "fléau majeur", selon l'exécutif. Un adulte sur deux se déclare fumeur. Et selon le baromètre santé jeunes de 2019, 45,5 % des jeunes Calédoniens disent avoir déjà fumé. 

Avec ces hausses successives, le gouvernement espère faire baisser la consommation de 10 % en 2023. Les dernières augmentations ont d'ailleurs fait chuter les quantités de tabac vendues. De 360 tonnes en 2016, les ventes de tabac sont passées à 269 tonnes en 2020. Soit une baisse de 25 %.

Autres chiffres donné par l'exécutif : en novembre 2022, la consommation a diminué de 14,6 % par rapport à 2021.


Augmenter les recettes fiscales 

Les enjeux de santé publique ne sont pas les seuls motifs de cette hausse progressive des prix. L'autre objectif du gouvernement est financier.

Selon le gouvernement, cette mesure pourrait générer des recettes de 6,2 milliards de francs pour le gouvernement, 6,9 milliards de francs pour l'Agence sanitaire et sociale, en charge notamment de la prévention et 3,2 milliards de francs pour la taxe générale sur la consommation (TGC).