Le report de la rentrée des classes des primaires fait débat

Rentrée du 22 février à l'école de Wani.
La rentrée des classes reportée au lundi 25 octobre pour les primaires et les maternelles des écoles privées et publiques de Nouméa et Grand Nouméa crée un débat chez les parents. L’annonce ne réjouit pas ceux qui ont repris le travail et qui doivent se réorganiser.

Une annonce surprenante de la province sud ce mercredi. Les petits ne reprendront pas l’école ce lundi dans les communes de Nouméa et Grand Nouméa. Comme beaucoup de parents qui ont repris le travail cette semaine, Audrey Pageaut, maman de 2 élèves et également président de l’APE d’une école de Nouméa, doit se réorganiser : "Je n’accueille pas cela très favorablement. Je travaille, j’ai repris en partie en présentiel cette semaine, effectivement je vais devoir continuer à télétravailler davantage. Je n’avais pas prévu cela."

De plus, quand l’école va reprendre, les élèves ne vont y être qu’une moitié de la semaine. Les parents vont devoir là aussi trouver des solutions. Pour d’autres, c’est un vrai soulagement, beaucoup ne comptait même pas remettre les enfants à l’école par peur du virus.

“Il faut dire qu’il reste un mois d’école à tout casser. Il vaudrait mieux laisser la continuité pédagogique”, selon Stéphane N’Gadiman, président de la fédération des 10 APE de Païta

La reprise de l'école, un besoin pour les enfants

Or les enfants ont besoin de reprendre l’école pour leur santé mentale. Selon Hélène David, pédiatre libéral, les enfants ne risquent rien en y retournant. Les parents peuvent alors les remettre en toute confiance.

Pour les enfants, le plus important c’est de pouvoir rentrer à l’école le plus vite possible et de reprendre le cours normal de leur vie. Après que les enfants puissent se contaminer et contaminer le reste de la famille, c'est une réalité, mais les dernières études en Métropole ont prouvé que le risque de contamination était intrafamilial et plus des parents vers les enfants que l'inverse.

Hélène David, pédiatre libéral

 

Elle précise également que la continuité pédagogique n’est qu’une solution d’urgence, les enfants stagnent. Il a de plus été constaté que l’arrêt des écoles creuse davantage les inégalités sociales.
 

Les précisions d'Ondine Moyatea