La disparition brutale du seul quotidien du pays, en mars dernier, avait marqué les esprits. Aujourd'hui, Les Nouvelles ont repris vie mais uniquement en format numérique.
C'est dans un petit local, à l'intérieur de la galerie Pacifique Arcade, près du port, que se trouve la nouvelle rédaction du journal qui a marqué pendant plus de cinquante ans l'histoire de la presse calédonienne. Quelques bruits de clavier discrets et des dizaines de pages Internet ouvertes devant eux, deux des trois journalistes sont devant leur écran, un autre est sur le terrain. Avec un tel effectif, il n'est en effet pas possible d'être partout à la fois.
Le mot d'ordre : le direct
Pour tenter de se différencier des concurrents, les journalistes ont adopté une nouvelle ligne éditoriale avec comme mot d'ordre : le direct. "L'idée, c'est vraiment de faire de l'actualité en direct sur le site., explique Nicolas Lebreton, le rédacteur en chef. À l’époque, on nous reprochait énormément de faire du payant. Aujourd'hui, on peut se permettre de faire de l'actualité gratuite. La ligne éditoriale est neutre, basée sur le local mais on ne s'interdit pas de faire de l'actualité régionale et nationale voire internationale. On va essayer de faire pour le mieux pour que les Calédoniens aient l'information le plus rapidement possible."
Effectif réduit
Malgré un effectif réduit et un rythme de production forcément limité, la nouvelle équipe semble avoir le soutien des lecteurs fidèles qui répondent présent sur le site du journal et sur les réseaux sociaux.
"Beaucoup nous disent qu'ils sont très heureux de revoir Les Nouvelles calédoniennes. Pour eux, il manquait une information en direct qui avait disparu. On a énormément de visites sur le site depuis le lancement. On est à presque 60 000 visiteurs uniques avec 200 000 pages lues en moins de dix jours."
Maintenant il va falloir s'inscrire dans la durée pour continuer à contenter les Calédoniens sur notre site.
Nicolas Lebreton, rédacteur en chef des Nouvelles calédoniennes
S'il est difficile de prédire l'avenir du journal qui se lance dans le défi du format pur web, une chose est sûre nos confrères ont la foi et l'énergie nécessaires pour le relever.