Le salon Nautical 2022 a ouvert ses portes

Le salon Nautical 2022 se tient à Port-Moselle
L’événement a débuté ce vendredi matin à Port-Moselle à Nouméa. L'occasion pour les Calédoniens de renouer avec un rendez-vous absent des calendriers depuis quatre ans. La crise covid a certes perturbé cette activité, mais comment se porte le secteur de la plaisance en Calédonie ?

Le salon Nautical a ouvert ses portes ce vendredi matin à Port-Moselle. Il accueille exposants et visiteurs jusqu’à dimanche. 

Premier salon depuis quatre ans

Depuis quatre ans, crises obligent, pas de vrai salon nautique. Les ventes ont sensiblement baissé mais les Calédoniens en ont profité pour entretenir voire rénover leur bateaux. Alors cette année, les organisateurs du Nautical ont vu les choses en grand. Parmi les 45 exposants qui ont répondu à l’appel, il y a bien sûr les vendeurs et loueurs de bateaux de plaisance mais pas seulement. On compte aussi des sociétés de charters, des associations de sauveteurs en mer ou environnementales. 
" C’est un salon sur la thématique de la mer et donc avec toute la valeur autour : environnement, respect, et aussi le tourisme, l’entretien…" explique Aurélie Dinclaux, organisatrice de Nautical. "C’est très important aussi de se dire qu’acheter un bateau c’est une chose pour ceux qui ont les moyens, après, il faut l’entretenir derrière, il faut connaître les partenaires, les accessoiristes, etc. Il y a aussi la partie où on sensibilise à l’environnement, à cet univers qui nous entoure, au lagon, aux règles de sécurité".  
Aurélie Dinclaux au micro d’Alix Madec

Salon Nautical Itw Dinclaux

La SNSM au salon Nautical 2022

Rencontre avec des exposants

Cinq mille visiteurs sont attendus au salon Nautical jusqu'à dimanche.
Alix Madec a rencontré deux exposants, Yan Guindon, propriétaire d’une société de charter et José Laborde, qui façonne des bateaux à base de nid d’abeille en bambou, des créations qui ont séduit un cabinet d’architecture navale en Métropole.

Salon Nautical enrobé

Comment se porte la plaisance en Calédonie ?

Moselle, Garnier, Brunelet, mais aussi Nouville et Boulari, entre ses ports et ses marinas, la Somedo gère en Nouvelle-Calédonie la majorité du secteur de la plaisance. Au total 1500 bateaux, dont l’usage est pour 80 % réservé au tourisme et à la pêche.
Mais ce secteur a subi ces dernières années plusieurs aléas majeurs : crise Covid, confinement, cyclones, auxquels s’ajoute aujourd’hui l’inflation sur les prix du carburant.
Et pourtant, le Calédonien n’est pas près de renoncer à la navigation de plaisance.
"Pour l’instant, les signaux sont plutôt positifs. On a l’impression qu’il y a une nouvelle dynamique qui est en train de se mettre en route et qu’on prend de nouveau soin de son bateau, ou ceux qui avaient des projets d’achat transforment cet achat là" explique Sébastien Fellman, le directeur de la Sodemo qui estime que tous les Calédoniens peuvent profiter de la mer. "Je me bats un peu contre cette idée de dire plaisance = riche. Vous avez vraiment de tout, des très gros bateaux mais aussi majoritairement des bateaux de 6 à 8 mètres. L’investissement est équivalent au prix d’une voiture, et c’est un Calédonien avec une CSP (catégorie socio-professionnelle) moyenne qui peut potentiellement acheter ce genre de bateaux". 
Le reportage de Laurence Pourtau et Nicolas Fasquel 

©nouvellecaledonie